(AP/Majdi Mohammed)

Le dirigeant palestinien Mahmoud Abbas affirme qu’il défiera le plan de paix de Trump, qui n’a pas encore été dévoilé à l’ONU, en proposant sa propre solution « alternative » au conflit israélo-palestinien.

Par: The Algemeiner

Le Président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, dévoilera un plan de paix «alternatif» lors de la réunion annuelle de l’Assemblée Générale des Nations Unies à New York au mois de septembre, a déclaré jeudi le ministre des Affaires Etrangères de l’Autorité Palestinienne.

Abbas « annoncera le rejet catégorique par les palestiniens des plans américano-israéliens visant à liquider la cause palestinienne, à travers le soi-disant « Accord du siècle » « , a rapporté l’agence de presse palestinienne Ma’an.

Le rapport citait une élocution radio du ministre des Affaires Etrangères de l’Autorité Palestinienne, Riyad al-Malki, à travers laquelle il précisait qu’Abbas « réitérerait que l’alternative au plan de paix américano-israélien était le plan de paix qu’il avait présenté en février devant le Conseil des Nations Unies. »

Dans son discours, M. Abbas a appelé à la création d’une «coalition internationale à plusieurs niveaux» pour remplacer les États-Unis en tant que principal agent de paix, en attaquant Israël dans les conditions les plus sévères.

Selon le rapport Ma’an, Malki a déclaré à la radio Voix de la Palestine que les palestiniens répondraient à l’annonce d’un plan de paix par le Président américain Donald Trump lors de l’Assemblée générale par le biais d’une conférence de presse ou du discours d’Abbas.

Des «alternatives» palestiniennes aux plans américains?

« Les Palestiniens fourniront des alternatives à celles de l’administration américaine, basées sur la force et la politique d’intimidation menée par le Président américain« , a déclaré Malki.

Le défenseur palestinien vétéran Saeb Erekat, Secrétaire Général du Comité exécutif de l’OLP, a fait écho jeudi au défi de Malki face à l’administration américaine.

Répondant aux critiques américaines à l’encontre de l’UNRWA, l’organisation des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens, l’ouverture de l’ambassade américaine à Jérusalem et la récente déclaration de hauts responsables américains remettant en question le «droit au retour» palestinien – Erekat a indiqué qu’aucun compromis ne serait possible.

« Il n’y aura pas de paix sans Jérusalem-Est comme capitale de l’Etat de Palestine selon les frontières de 1967, sans résoudre le problème des réfugiés sous tous ses aspects conformément à la résolution 194 des Nations Unies et avant de reconnaître que toutes les colonies israéliennes sont illégales » a déclaré Erekat.