De nombreux internautes, activistes et journalistes ont souligné la chance qu’avait Ahed Tamimi de vivre en Israël, et son hypocrisie à la lumière des souffrances réelles du peuple syrien.
Par l’équipe d’Unis avec Israël
Les militants syriens du monde arabe ont abondamment utilisé les réseaux sociaux pour ridiculiser et critiquer l’activiste palestinienne Ahed Tamimi, libérée cette semaine de la prison israélienne au sein de laquelle elle a purgé une peine de huit mois pour avoir agressé des soldats de Tsahal.
Les activistes souligné la chance qu’avait Tamimi de vivre sous domination israélienne et l’hypocrisie avec laquelle la jeune femme dépeint sa situation comme une souffrance, alors que des souffrances bien réelles se produisaient à seulement quelques kilomètres d’elle, en Syrie.
« Israël a libéré Ahed Tamimi en bonne santé et sans égratignure« , a écrit Yasser Wardh, activiste et photographe syrien, à l’occasion de la sortie de prison de Tamimi; « alors que des milliers de palestiniens sont tués dans les prisons du régime d’Assad« , a rapporté mardi le Jerusalem Post.
Nedal al-Amari, un journaliste du sud de la Syrie, a également opposé la brutalité du régime syrien au traitement ayant été réservé à Tamimi, écrivant « C’est la différence entre Israël et Bashar Assad. Ahed Tamimi [est] une fille chanceuse parce que c’était dans les prisons israéliennes, pas dans les prisons d’Assad. »
Beaucoup de tweets semblables en arabe ont mentionné les « 9 kilos » pris par Tamimi en prison.
« Elle n’a pas été torturée. Elle n’a pas été violée. Son poids a augmenté de près de 9 kilos. Ses cheveux et son visage sont plus beaux« , a écrit Mahdi Majeed.
Iman Kais, qui possède un nombre massif de followers sur Twitter, a comparé l’incarcération de Tamimi à celles des prisons arabes. « Elle dit avoir appris à aimer la vie, alors que ceux qui sont emprisonnés dans nos pays arabes peuvent atteindre un stade où ils souhaiteraient que leur mère ne leur ait pas donné naissance. »
Un contraste net
Beaucoup ont tweeté des photos de Tamimi aux côtés du cadavre d’une syrienne, soulignant le fort contraste entre les deux situations.
Un utilisateur de réseaux sociaux a écrit que les habitants du sud de la Syrie auraient préféré être détenus par « l’occupation sioniste » et sortir avec neuf kilos de plus, mais ont été arrêtés par « l’occupation d’Assad », qui publie chaque jour « une liste des âmes de martyrs, plus de 3000 maintenant. » Assad a en effet récemment commencé à publier des listes de noms de prisonniers morts dans ses prisons.
Le Dr Edy Cohen de l’Université Bar-Ilan, expert en relations inter-arabes, a également écrit sur Facebook que le poids de Tamimi avait augmenté de 9 kilos en prison. « Je souhaite que les pays arabes libèrent leurs détenus et voient leur situation atteindre la santé de Tamimi », a-t-il noté en arabe.
Le journaliste jordanien Yousef Alawnah a récemment comparé son incarcération en Israël pour des infractions terroristes aux méthodes des prisons du monde arabe et a déclaré avoir honte du contraste.
Alawnah ainsi raconté avoir passé 30 mois dans une prison israélienne pour trafic d’explosifs, comparant sa prison à un « institut éducatif », où les prisonniers avaient «l’occasion d’acquérir de la culture, de lire et d’étudier beaucoup de choses».
Il a alors expliqué que, dans la bibliothèque d’une prison israélienne, on trouvait entre 30 000 et 40 000 livres, et il a demandé: « Est-ce que les prisonniers sunnites en Irak ont des livres à lire? Les prisonniers détenus dans les cachots du régime syrien … Pensez-vous qu’ils ont des livres? »
Selon les données de 2017, 484 terroristes palestiniens incarcérés dans les prisons israéliennes étudient dans le cadre de diplômes de licences, par la voie du programme de l’Université ouverte Al-Quds en coopération avec le ministère de l’Éducation de l’Autorité Palestinienne, étudiant dans trois départements principaux: arabe, islamique , et le travail social.