Le 9 août marque le 20e anniversaire de l’attentat suicide au centre-ville de Jérusalem qui a fait 15 morts et 130 blessés.
Par Maurice Hirsch, Palestine Media Watch
Le 9 août 2021, marquera le 20e anniversaire de l’attaque de la pizzeria Sbarro dans le centre-ville de Jérusalem.
Quinze personnes avaient été assassinées, dont 5 membres d’une même famille. Parmi les morts figuraient sept enfants et une femme enceinte. 130 autres ont été blessés.
En guise de récompense de l’attentat, l’Autorité palestinienne verse chaque mois un total de 8 006 dollars (25 800 shekels) aux terroristes emprisonnés et aux familles des terroristes décédés qui ont participé à l’attentat.
À ce jour, l’AP a payé à Abdullah Barghouti, le terroriste qui a construit la bombe et responsable du meurtre de 67 personnes dans diverses attaques, une somme cumulée de 285 571 $ (921 500 shekels). Chaque mois, l’Autorité palestinienne lui verse un salaire de 2 255 $ (7 300 shekels).
En outre, l’Autorité palestinienne a versé à la famille du kamikaze Izz al-Din Shuheil al-Masri 68 498 $ (221 400 shekels). Chaque mois, l’Autorité palestinienne continue de verser à sa famille une allocation de 432 $ (1 400 shekels). Le salaire minimum dans l’Autorité palestinienne est de 1450 shekels/mois (44 $).
Les paiements mensuels des salaires de l’Autorité palestinienne aux terroristes emprisonnés ne sont pas qu’une lubie. Au contraire, ils sont codifiés dans la loi de l’Autorité palestinienne sur les prisonniers et les prisonniers libérés, n° 19 de 2004 et les règlements promulgués conformément à la loi.
Ainsi, la « Décision du gouvernement n° 23 pour 2010 concernant une réglementation du paiement d’un salaire mensuel au prisonnier » fixe le barème des salaires que l’Autorité palestinienne verse aux terroristes emprisonnés, y compris des avantages supplémentaires pour les terroristes mariés, les terroristes qui ont des enfants et les terroristes qui sont résidents ou citoyens de l’État d’Israël.
Outre la question des paiements, l’article 4 de la loi sur les prisonniers stipule que l’Autorité palestinienne ne signera pas d’accord de paix « sans la libération de tous les prisonniers », y compris des terroristes comme Abdullah Barghouti et des centaines d’autres terroristes comme lui, qui sont responsables pour avoir tué des milliers de personnes.
Les paiements de l’AP aux familles des terroristes décédés (appelés « martyrs ») ne sont pas réglementés par la loi. Au contraire, ces paiements sont effectués sur la base des règlements internes de l’Institut de l’OLP pour le soin des familles des martyrs et des blessés, qui est entièrement financé par l’Autorité palestinienne.
En conséquence, un mois d’allocations terroristes palestiniennes pourrait permettre d’acheter 465 respirateurs et plus de 387 000 tests corona.
Ahlam Tamimi, un ressortissant jordanien qui a escorté le kamikaze jusqu’au restaurant, a été condamné à 16 peines de réclusion à perpétuité. Mais en 2011, elle a été libérée dans le cadre de l’échange de prisonniers Gilad Shalit. Tamimi a reçu un accueil en héroïne à son retour en Jordanie.
Puisque deux des morts étaient des citoyens américains, les défenseurs des droits des victimes ont fait pression pour que la Jordanie extrade Tamimi vers les États-Unis. Ces efforts ont été vains et en mars dernier, Interpol a abandonné son mandat d’arrêt contre Tamimi.
L’équipe d’Unis avec Israël a contribué à ce rapport.