Une loi irlandaise, prévoyant l’interdiction d’achat de biens produits par des compagnies israéliennes, a finalement été abandonnée, grâce à l’administration Trump.
Par: The Tower et l’équipe d’Unis avec Israël
La diplomatie américaine vient de faire échouer un projet de loi sur le point d’être voté par le Parlement irlandais.
La mesure législative aurait alors interdit aux citoyens irlandais d’acheter des souvenirs à Jérusalem ou en Judée-Samarie , a rapporté lundi Adam Kredo du Washington Free Beacon .
La semaine dernière, le Parlement irlandais était sur le point d’adopter une loi qui aurait fait de l’achat de produits israéliens un acte criminel passible d’une peine maximale de cinq ans d’emprisonnement et d’une amende de 310 000 $.
Quand l’administration Trump a eu écho du projet de loi, s’inscrivant dans le cadre de la campagne Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS) visant à isoler l’Etat d’Israël, elle a immédiatement entrepris plusieurs contacts avec divers politiciens irlandais, souhaitant ainsi les avertir quant aux lourdes conséquences que pourrait avoir l’adoption d’une telle loi par leur Etat.
La sénatrice indépendante Frances Black, ayant présenté le projet de loi, avait d’ailleurs déjà auparavant signé une lettre appelant au boycott de tous les produits et services israéliens .
L’administration « a clairement indiqué aux dirigeants irlandais que l’adoption du projet de loi les mettrait en contradiction flagrante avec les Etats-Unis et les soumettrait au fait d’être inscrits sur une liste de pays soutenant les actes de boycott de l’Etat juif« , a rapporté Kredo.
Alors que certains législateurs ont qualifié le projet de «projet de loi de cinglé», les soutiens semblaient malgré tout assez nombreux pour que la loi puisse être adoptée.
« Cette loi était une affaire conclue en Irlande », a déclaré le responsable d’une organisation pro-israélienne qui a félicité l’administration Trump pour avoir pris une telle initiative, selon le Free Beacon . « Elle était sur le point de passer, et nous aurions abouti à cette situation folle où les Irlandais auraient envoyé des gens en prison pour avoir acheté des souvenirs dans la Vieille Ville [à Jérusalem], pendant que les Etats-Unis auraient été contraints d’inscrire l’Irlande sur la liste de pays boycottant Israël, qui n’est pas une liste positive« .
« Notre ferme opposition au boycott de l’Etat d’Israël est bien connue« , a déclaré un responsable du Département d’Etat anonyme, qui n’était pas autorisé à parler sous enregistrement, au Free Beacon . « Nous attendons que d’autres pays se joignent à nous pour mettre un terme aux préjugés anti-israéliens« .
Bien que le projet de loi soit officiellement déposé jusqu’à l’été, un certain nombre d’observateurs ne s’attendent pas à ce qu’il soit réexaminé à un moment ou un autre dans un proche avenir en raison de l’opposition de l’administration américaine.
Le projet contrevient aux lois américaines et européennes
Écrivant pour The Hill , Orde Kittrie, un Professeur de Droit de l’Arizona State University, a expliqué que le projet de loi enfreignait les lois américaines et pourrait, s’il était adopté, forcer les sociétés américaines à choisir entre enfreindre la loi irlandaise ou violer l’US Export Administration, règlement, qui oblige les entreprises américaines à refuser de participer à des boycotts étrangers n’ayant pas été autorisés par les Etats-Unis.
Le projet de loi soumettrait également les entreprises aux sanctions étatiques américaines, violerait le Droit européen et international, menacerait les liens économiques existant entre l’Irlande et les États-Unis et entraverait les perspectives de paix entre Israël et les Palestiniens.
Selon la Chambre de commerce américaine en Irlande, quelque 700 entreprises américaines emploient plus de 150 000 personnes sur le sol irlandais. De même, 227 entreprises irlandaises emploient environ 120 000 personnes aux États-Unis.
Kittrie a noté que bien qu’il y ait plusieurs occupations controversées plus proches de l’Europe, notamment l’occupation de la Crimée par la Russie, l’occupation du nord de la Turquie par la Turquie, l’occupation du Haut-Karabakh par l’Arménie et l’occupation du Sahara occidental par le Maroc, le projet de loi irlandais ne visait à s’appliquer qu’aux territoires liés à Israël.
Aucune autre loi interdisant le commerce avec Israël en tant qu’infraction pénale n’a été promulguée dans d’autres pays européens.