Des écrivains arabes, aspirant à devenir davantage semblables à Israël, ont appelé leurs Etats à développer leurs systèmes judiciaires et à offrir à leurs gouvernements des formes démocratiques, à cesser de réprimer leurs citoyens et à investir dans l’éducation.
Traduit de l’article de: Benjamin Kerstein, The Algemeiner
Au cours des derniers mois, plusieurs commentateurs arabes ont cherché à expliquer pourquoi Israël apparaissait si loin devant le monde arabe en matière de politique, d’économie et de puissance militaire.
D’après les traductions publiées jeudi par l’Institut de Recherches du Moyen-Orient, le consensus général était que c’est la démocratie israélienne qui offre au pays sa force.
Malgré le fait que les commentateurs arabes se soient à certaines reprises engagés dans une rhétorique raciste et aient assimilé Israël à un Etat d’apartheid, ils ont cependant reconnu que les nations arabes avaient échoué quant à leurs responsabilités de base envers leurs citoyens, contrairement à Israël.
L’investissement d’Israël dans l’éducation
Reda Abd Al-Salam, l’ancien dirigeant de la province égyptienne d’Al-Sharqiya et conférencier à l’Université Mansoura en Egypte, a précisé: « Les peuples arabes et musulmans vivent sous des régimes qui ont entrepris depuis des années, non pas de s’établir en matière d’économie, de société, de science et de démocratie, mais d’établir leurs (propres) règles ».
« Pendant ce temps, a t-il poursuivi, ceux que nous nommions ‘les fils de singes et de cochons’ (les juifs) ont entrepris de vraies constructions. Ils se sont concentrés sur l’éducation, la santé, l’économie et la technologie, et évidemment sur le processus démocratique. Nous avons si souvent entendu parler de l’emprisonnement d’un Président ou d’un Premier ministre en Israël ».
« Quelle (hauteur) les fils de singes et de cochons ont-ils atteinte« , s’est-il lamenté. « Et où est l’Egypte, le plus grand pays arabe? Embourbé?… Avons nous des services d’éducation, de santé, ou une justice sociale? »
« Si seulement nous arrêtions de nous mentir », a déclaré Al-Salam.
En vue de rattraper Israël, il a assuré: « L’éducation, l’éducation, et encore l’éducation est le premier de nos problèmes ». « Ce dont a besoin l’Egypte, a t-il dit, c’est d’universités pour répandre la lumière et nous sortir de notre ignorance et nous faire passer du côté sombre à la lumière de la science et de l’industrie ».
Israël combat la corruption
L’homme politique jordanien s’est également penché sur la question. Faisant référence aux enquêtes en cours sur le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, Ghorayba a déclaré: « enquêter sur un Premier ministre est l’une des manifestations de justice de tout pays – et même d’un pays ennemi – qui montre la force, pas la faiblesse… La société israélienne présente une capacité que les pays arabes n’ont pas. C’est de facilement poursuivre des représentants et personnalités influentes, sans créer de tollé et sans que cela ne sorte de l’ordinaire ou ne soit assimilé à une sorte de miracle ».
“Dans l’histoire arabe moderne, a t-il poursuivi, on ne trouve pas de procès ou d’enquête de ce type ayant visé un dirigeant ou une personnalité influente. Dès lors, il peut être affirmé de manière franche que c’est une faiblesse très significative des pays arabes, et qu’il n’existera pas de chance de renouveau ou d’avancée de la société arabe tant que nous n’atteindrons pas un niveau où nous aurons la capacité de poursuivre des représentants ayant détourné les fonds étatiques et publics sans surveillance, ayant entraîné un effondrement économique, et empêché les peuples arabes de retrouver leur pouvoir et leur souveraineté sur leurs ressources et de les protéger ».
Les règles infaillibles des arabes
L’écrivain palestinien Suhail Kiwan a également mis l’accent sur la force du système légal israélien, déclarant qu’il était « l’arbitre définitif, car il reste une institution indépendante, malgré tout ce qui est dit et ce que nous disons contre le régime sioniste d’apartheid anti arabes« .
« En effet, a t-il poursuivi, ce régime est criminel, meurtrier, et barbare envers les arabes, mais, en ce qui concerne les citoyens juifs, il est toujours très bon, et ne peut pas être comparé aux régimes qui tuent des arabes car ils sont arabes, effaçant des civils au nom des intérêts de la patrie, et opprimant sans discrimination les peuples et la patrie« .
Les résultats de l’échec arabe à rejoindre Israël sur ce point, a déclaré Kiwan, ne sont pas jolis, « car ils conduisent à une situation dans laquelle ma nation est embourbée, à notre misère. Je n’apprécie pas l’auto-flagellation, mais c’est la douloureuse vérité – ils (en Israël) nous surpassent lorsqu’il s’agit de gérer leurs affaires et d’identifier leurs intérêts« .
« Il y a beaucoup de corruption en Israël » a t-il noté, mais « un système judiciaire capable de se charger des corrompus est l’un des secrets les plus importants de la puissance d’Israël – pas la technologie avancée, l’aviation avancée, l’armée imposante ou le service militaire obligatoire pour les jeunes hommes et femmes juifs, mais à capacité du régime lui-même d’identifier et de rectifier les failles ».
Israël respecte la volonté des citoyens
L’écrivain libanais Abd Al-Rahman Abd Al-Mulla Al-Salak a adopté une vision plus large du problème, déclarant « Israël est stable, et malgré tout son racisme, c’est une démocratie pour les juifs qui y vivent. Qu’on l’aime ou non, Israël est un pays d’institutions, de lois et d’une constitution, dans lequel le transfert de pouvoir est réalisé (d’une manière organisée) ».
Regrettant le manque de démocratie dans le monde arabe, Al-Salah a déclaré « Depuis la création (d’Israël) en 1948, 19 élections s’y sont déroulées, ce qui a joué un rôle très important dans son développement politique… alors que dans le monde arabe, les élections présidentielles et parlementaires sont une pure formalité ».