President Donald Trump meets with Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu in the Oval Office of the White House, Monday, March 5, 2018, in Washington. (AP Photo/Evan Vucci) (AP/Evan Vucci)
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Des Etats clés envisagent de boycotter les travaux américains pour la paix au Moyen-Orient au Bahreïn le mois prochain, affirmant que Trump tente de remplacer le processus de paix par des incitations économiques.

Par World Israel News

La Russie et la Chine, ainsi que l’Autorité Palestinienne (AP), ont déclaré qu’elles ne participeraient pas aux ateliers du plan de paix américain prévus au Bahreïn les 25 et 26 juin.
L’agence de presse russe Sputnick a déclaré mardi au ministère russe des Affaires Etrangères que son absence était due au projet américain « de remplacer le processus de paix authentique par des incitations économiques imposées. ».
La Russie a adopté une position ferme en réitérant son attachement à« l‘inadmissibilité de s’éloigner du cadre juridique international du règlement du Moyen-Orient », y compris« le principe de «paix pour les territoires» et l’Initiative de paix arabe de 2002.
« Le plan » paix pour les territoires « implique le retrait complet d’Israël par tous les territoires arabes occupés depuis juin 1967, la création d’un État palestinien avec Jérusalem-Est pour capitale et une solution «juste» et «convenue» à la question des réfugiés palestiniens.

La conférence, intitulée «De la paix à la prospérité», est une tentative de l’administration Trump de marquer un tournant historique, via le « Deal of the Century » (accord du siècle) en instaurant la paix au Moyen-Orient grâce à des incitations économiques pour le peuple palestinien.
En réalité, lorsque la Maison Blanche a annoncé plus tôt cette semaine qu’elle coorganiserait la conférence, elle a déclaré vouloir «assurer la prospérité palestinienne».
Cependant, la Russie, la Chine et l’Autorité Palestinienne s’accordent à dire que l’atelier est en réalité destiné à faire échouer toute possibilité d’une solution à deux Etats entre Israël et l’Autorité Palestinienne.
« Il s’agit d’une nouvelle tentative des Etats-Unis de modifier les priorités de l’agenda régional et d’imposer une » vision alternative « du règlement israélo-palestinien« , a déclaré le ministre russe des Affaires Etrangères. « Le désir persistant de remplacer la tâche consistant à trouver une solution politique globale par un ensemble de » motivations économiques « tout en érodant le principe de la création de deux États pour deux peuples suscite de vives inquiétudes. ».

Saeb Erekat, haut responsable de l’OLP et de l’Autorité Palestinienne a annoncé lundi que l’ambassadeur de Chine auprès de l’Autorité Palestinienne, Guo Wei, aurait annoncé lors d’une réunion à Ramallah avec Nabil Shaath, l’un des principaux conseillers du Président palestinien Mahmoud Abbas, que ni la Chine ni l’Autorité Palestinienne ne participeraient à la conférence suite à son appel à boycotter l’événement. Wei a souligné le soutien de la Chine à la cause et au peuple palestiniens « y compris leur droit à l’autodétermination et l’établissement d’un État de Palestine indépendant dans les frontières de 1967 avec Jérusalem-Est comme capitale ».

Le Président de l’Autorité p*Palestinienne, Mahmoud Abbas, qui a rompu ses liens avec le gouvernement Trump en 2017 après la reconnaissance de Jérusalem comme capitale d’Israël, a déclaré lundi que le plan de paix et l’atelier économique de Trump « iraient au diable« . L’accord du siècle prévoit des financements à grande échelle de la part de pays arabes riches afin d’investir et de développer des infrastructures pour les Palestiniens de Cisjordanie et de la bande de Gaza.
Le Premier ministre palestinien Mohammad Shtayyeh a affirmé la semaine dernière que cet accord n’abordait pas les sujets tels que les frontières futures d’un État palestinien, le statut de Jérusalem, la loi sur le retour des Palestiniens et leurs descendants, ni la préservation de la sécurité d’Israël.

Les Émirats Arabes Unis ont déclaré publiquement qu’ils participeraient à la conférence et contribueraient à promouvoir la coopération économique pour l’ensemble du Moyen-Orient. L’Égypte et la Jordanie, tous deux alliés des États-Unis, n’ont pas encore annoncé leur participation. L’atelier sera présidé par Jared Kushner, conseiller principal et beau-fils de Trump. Jason Greenblatt, assistant du Président et représentant spécial pour les négociations internationales, sera présent, ainsi que de nombreux responsables des finances et dirigeants d’entreprises de plusieurs pays.