Des gazaouis arrêtés par Tsahal alors qu’ils avaient été envoyés à la frontière israélienne par le Hamas ont révélé des détails quant à l’exploitation que fait l’organisation terroriste de la Marche du Retour.
Par l’équipe d’Unis avec Israël
Le Hamas encourage les palestiniens à se rendre à la frontière israélienne en vue d’y commettre des actes de violence et de porter atteinte aux infrastructures sécuritaires, a déclaré le Shin Bet (l’agence israélienne de sécurité) lundi.
Le Shin Bet a fondé ses déclarations sur des informations directement délivrés par des émeutiers palestiniens arrêtés après avoir réussi à franchir la barrière de sécurité et s’infiltrer en Israël.
Parmi eux, Yahiya Eijle, 19 ans, habitant de Gaza et membre du Hamas, avait été arrêté en avril alors qu’il était en route vers Israël, s’apprêtant à voler une caméra de sécurité et détruire la barrière frontalière. Suite à son arrestation, Eijle a révélé que le Hamas enseignait à ses activistes comment couper la clôture et voler des caméras de sécurité dans le but de saboter et renverser la barrière et ainsi interrompre les activités de Tsahal, à l’approche de ce que les palestiniens qualifient de « Marche du Retour », un assaut massif à la frontière israélienne.
Il a par ailleurs déclaré que le Hamas utilisait la violence pour s’attirer la couverture médiatique internationale, tout en faisant en sorte qu’elle soit perçue comme un « soulèvement populaire » et non comme des actions violentes menées par des terroristes.
Les terroristes du Hamas se glissent ainsi parmi les émeutiers et jouent un rôle actif dans les manifestations violentes qui se déroulent le long de la frontière, notamment en jetant des bombes incendiaires et en utilisant de grosses pinces coupantes, a admis Eijle.
Le Hamas infiltré parmi les émeutiers palestiniens
De la même manière, les membres du Hamas fournissent aux manifestants des pneus et les aident à y mettre le feu dans le but de créer d’épaisses fumées. L’organisation terroriste parvient également à convaincre les gazaouis d’infiltrer le territoire israélien, de jeter des bombes incendiaires et de préparer des cerfs-volants équipés de bombes incendiaires, a déclaré Eijle.
Allant plus loin, il a avoué qu’il était demandé aux terroristes du Hamas de ne pas s’approcher de la barrière de crainte qu’ils ne puissent être tués ou capturés par Tsahal, et que leur identité ne soit révélée. Toutefois, si la barrière est détruite, ils peuvent alors pénétrer armés, parmi la foule, sur le territoire israélien et y perpétrer des attaques.
Salim Abu Daher, 21 ans, habitant de la bande de Gaza, a également fait l’objet d’une arrestation au mois d’avril après avoir infiltré le territoire israélien en vue d’y incendier des champs.
Il est ressorti de son interrogatoire que le Hamas avait financé les violentes actions. Des membres du Hamas habillés en civils circulent parmi les activistes violents et fournissent l’essence nécessaire aux cerfs-volants porteurs de bombes destinés à brûler les champs israéliens, a t-il expliqué.
‘Exploitation d’enfants innocents au péril de leurs vies’
Un autre détenu a déclaré que le Hamas encourageait les enfants et adolescents à traverser la frontière.
Trois autres palestiniens, arrêtés par Tsahal au mois de mai après avoir traversé la barrière de sécurité en direction du territoire israélien, ont expliqué au Shin Bet que des terroristes du Hamas habillés en civils encourageaient les enfants à franchir la barrière dans le but de dérober les équipements de Tsahal.
Ainsi, un palestinien de 13 ans a par exemple été blessé au mois de mai alors qu’il prenait part à une tentative d’infiltration sur le territoire israélien visant à voler une caméra de sécurité à Karni Crossing.
Ces informations « attestent du caractère cynique et constituant une menace potentielle pour la vie de l’exploitation d’enfants et civils innocents par le Hamas dans le but de vandaliser et de voler des équipements civils et sécuritaires sur le territoire souverain israélien« , a déclaré le Shin Bet.
L’Ambassadeur israélien aux Nations Unies Danny Danon a appelé lundi le Conseil de Sécurité à condamner le Hamas pour leurs « crimes de guerre ».
« Condamnez le Hamas pour les crimes de guerre qu’ils commettent. Le Hamas ne se contente pas d’inciter des dizaines de milliers de palestiniens à franchir la frontière et blesser des civils israéliens, le Hamas met également et de manière délibérée la vie de civils palestiniens en danger », a déclaré Danon.
« Le meurtre de civils israéliens ou la mort du peuple de Gaza, les deux constituent une issue souhaitable pour le Hamas« , a t-il ajouté.
« Chaque victime à la frontière est une victime des crimes de guerre du Hamas, chaque mort est le résultat de l’activité terroriste du Hamas, et ces victimes sont de la seule responsabilité du Hamas », a conclu Danon.