Le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, a appelé à « punir » ceux qui ont écarté le cerveau présumé du programme nucléaire militaire iranien, ajoutant que leur travail devait se poursuivre.
Source: Aurora
Khameneí a appelé à « enquêter sur ce crime et à en punir les auteurs et ceux qui l’ont ordonné, et (…) à poursuivre les efforts scientifiques et techniques de ce martyr dans tous les domaines dans lesquels il travaillait », selon un communiqué publié sur son site Internet.
Khameneí a qualifié Mohsen Fakhrizadeh, qui détenait le grade de général de brigade du Corps des gardiens de la révolution islamique iranien, de « prestigieux scientifique nucléaire et de défense » et affirmant qu’il avait été fait « martyr par des mercenaires cruels et criminels« .
«Ce scientifique hors pair a donné sa vie chère et précieuse à Dieu à par ses efforts scientifiques importants et durables, et le lourd prix du martyre est sa récompense divine», a ajouté le chef spirituel.
Mohsen Fakhrizadeh, 58 ans, connu comme le « père de la bombe » iranien aurait également joué un rôle clé dans le programme de développement de missiles balistiques, essentiel pour l’envoi d’ogives nucléaires dans le cas où ces les derniers sont fabriqués.
Les autorités iraniennes accusent Israël de la mort de Fakhrizadeh. Il y a dix ans, on soupçonnait sans preuve concrète que l’État hébreu avait été impliqué dans l’élimination de plusieurs scientifiques liés au programme atomique iranien. Les dirigeants iraniens ont répété à plusieurs reprises qu’Israël devait être «rayé de la carte». C’est dans ce contexte que l’Etat hébreu considère le programme nucléaire iranien comme une menace existentielle.
Le Pentagone (le ministère américain de la Défense) a annoncé le retour du porte-avions USS Nimitz au Moyen-Orient.
Fakhrizadeh, désormais officiellement inscrit à la tête de l’Organisation de recherche et d’innovation pour la défense du ministère iranien de la Défense, jouait, selon les renseignements occidentaux, un rôle clé dans le programme secret de développement d’armes nucléaires.
Il est également identifié dans un rapport de l’ONU et dans les résolutions de sanctions de l’instance internationale en raison de son travail dans le développement présumé d’armes nucléaires.
En 2018, le Premier ministre Benjamin Netanyahou l’a accusé de diriger le programme d’armes nucléaires, qui, selon l’establishment de la défense israélien, ne s’est pas arrêté en 2003.
Ensuite, Netanyahou a révélé «l’archive atomique secrète» iranienne du projet dit «Amad» accessible par les services secrets israéliens, et qui comprenait plus de 100 000 documents et 183 CD, qui étaient cachés dans un dépôt dans le district sud de Shorabad près de Téhéran,
Lors d’une apparition télévisée tardive, le Premier ministre a dévoilé, le 30 avril 2018, les preuves du programme secret ainsi que le nom et la photo du scientifique nucléaire, et a accusé l’Iran d’avoir violé l’accord de 2015. «Souvenez-vous de ce nom : Fakhrizadeh », avait déclaré Netanyahou à l’époque, et apparemment, comme l’a suggéré un commentateur de la radio israélienne, certains n’ont pas oublié.
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