(AP/Tsafrir Abayov)
Fire Gaza border

Avez-vous déjà vu 4000 personnes courir vers vous pleines de haine, hurlant Allahu Akhbar »?

Par: Le soldat de Tsahal Matan Barad/JNS.org

Un lieu avec tellement de sens. Les mots ne peuvent décrire les situations que mes camarades et moi avons traversées.

La première fois que nous avons mis les pieds à la frontière, nous ne pouvions imaginer à quoi ressembleraient les 4 prochains mois. La première chose que mon officier nous a dites lorsque nous avons commencé était que « la barrière est une métaphore… Il n’y a de frontière que là où se trouve Tsahal ».

Nous ne pouvions imaginer à quel point il avait raison. Au cours des 4 derniers mois, mon unité a pris le contrôle de la frontière, qui était à cette époque la frontière la plus difficile d’Israël.

Jour de l’Indépendance d’Israël, « Yom Nakba », jour des prisonniers, ouverture de l’ambassade des Etats-Unis à Jérusalem. Vous savez ce qui était le plus difficile là dedans?

Ce n’est pas le fait que nous n’avons pas enlevé nos chaussures ni pris de douche la semaine dernière. Ce n’est pas le fait que nous n’avons pas parlé à nos amis ni à nos familles la semaine dernière. Ce n’est pas le fait que nous dormions en moyenne 4 heures par nuit.

Ne parlons pas de quand date la dernière fois que nous sommes rentrés à la maison.

C’est le fait que nous ayons fait tout cela, et qu’à la fin de la semaine, nous n’ayons vu dans les médias que des critiques sur la manière dont nous tuons des palestiniens innocents. Et bien, je veux remettre les choses à leur place, puisque je me trouve ici.

Avez-vous déjà vu 4000 personnes courir vers vous pleines de haine en hurlant « Allah Akhbar« ? Avez-vous déjà vu 4000 personnes, hommes, femmes, enfants, pleines de haine et de colère?

Un couteau peut-il tuer? Et un cocktail Molotov? Des cerfs-volants enflammés? Des bombes? des AK-47?

Et bien, ce sont des menaces quotidiennes à la frontière.

Mes amis et moi avons ressenti toutes ces choses susmentionnées.

Nous avons VU 4000 personnes courir vers la barrière, on NOUS a tiré dessus, NOUS avons vu exploser une bombe qui nous était destinée, NOUS avons vu des gens courir vers nous avec des couteaux et des haches en vue de nous TUER.

Le sentiment qui traverse votre corps après cela est indescriptible.

Nous avons le droit de défendre notre peuple, nos familles et nos amis. Nous savons que s’ils nous traversent, ils iront les chercher.

Notre dernier recours est de tirer, nous envoyons d’abord des papiers décrivant que ce n’est pas ce que nous souhaitons, nous envoyons des bombes puantes pour les tenir à distance. Aucun pays dans le monde ne fait cela. Après tout cela, ils continuent de venir… nous tirons.

Chaque tir que nous faisons doit être validé par deux personnes différentes. Chaque tir que nous faisons est mentionné par écrit et vérifié par des représentants. La première règle en tant que sniper est de ne jamais fermer les yeux pour ne jamais rien rater.

Parfois, nous voyons des choses que nous n’oublierons jamais.

Au final, je peux vous assurer qu’à la fin de ce tour, en tant qu’unité, nous ne regrettons aucun des tirs que nous avons tirés.

Chaque tir que nous avons tiré visait à protéger les gens que nous aimons.

Publication Facebook du soldat de Tsahal Matan Barad, soldat sans famille en Israël, de Boston.