« Les hauteurs du Golan sont israéliennes, cela va de soi. La loi israélienne leur est appliquée depuis 1981 et elles sont au-delà de tout débat », a déclaré le Premier ministre Bennett.
Par Pessa’h Benson, Unis avec Israël
Israël a annoncé dimanche un plan de développement historique concernant le plateau du Golan.
La réunion hebdomadaire du cabinet du dimanche, convoquée spécialement au kibboutz Mevo Hama dans le nord, devrait donner le feu vert à une initiative d’un milliard de shekels (317 millions de dollars) visant à doubler la population du Golan, établir de nouvelles communautés, améliorer les infrastructures et créer des emplois.
Le Premier ministre Naftali Bennett, qui a dévoilé son initiative en octobre, a décrit l’augmentation de la population du Golan de 53 000 à 100 000 d’ici 2025 comme « un objectif stratégique« .
« Le sionisme, depuis ses débuts, s’est caractérisé par les moments où la direction ‘saisit l’instant’, identifie une fenêtre qui a été ouverte, une opportunité politique ou un changement de tendance, et en profite pour faire avancer les intérêts de l’État d’Israël », a déclaré Bennett lors de son discours d’ouverture à la réunion du cabinet.
« D’abord, il faut le dire, les hauteurs du Golan sont israéliennes, cela va de soi. La loi israélienne leur est appliquée depuis 1981 et elles sont hors de tout débat. »
Bennett a été contraint de quitter la réunion plus tôt et d’entrer en quarantaine après avoir appris que sa fille de 14 ans, Michal, avait été testée positive au COVID. Il reste en isolement en attendant les résultats d’un test PCR.
Le plan du gouvernement allouera 576 millions de shekels (183 millions de dollars) pour de nouveaux logements sur une période de cinq ans. Katzrin, avec une population d’environ 7 200 personnes, est la plus grande communauté du Golan et serait destinée à acquérir 3 300 nouvelles maisons. Deux nouvelles communautés nommées Asif et Matar seront lancées avec 2 000 maisons chacune.
4 000 logements supplémentaires seront construits dans d’autres communautés du Golan. Le Golan abrite 27 000 juifs, 24 000 druzes et 2 000 alaouites.
L’initiative vise également à créer 2 000 nouveaux emplois, notamment dans les technologies agricoles, et à améliorer les infrastructures et les transports.
Israël a capturé les hauteurs du Golan à la Syrie pendant la guerre des Six Jours en juin 1967 après que les forces syriennes ont bombardé les communautés israéliennes en Galilée. Après la guerre, le cabinet israélien a proposé de restituer le Golan ainsi que d’autres territoires qu’il avait capturés en échange de la paix. Mais le monde arabe a unanimement refusé l’offre de terre d’Israël contre la paix.
La Ligue arabe s’est réunie à Khartoum, au Soudan, en septembre 1967 pour formuler une réponse, connue sous le nom de « Trois Nons », à savoir :
1. Pas de paix avec Israël.
2. Pas de reconnaissance d’Israël.
3. Aucune négociation avec Israël.
L’histoire juive du Golan remonte à l’époque biblique, alors qu’on l’appelait le Basan. L’ancien village de Gamla est connu sous le nom de Massada du Nord. Les archéologues ont découvert des dizaines de synagogues et de mikvaot (bains rituels) témoignant de la vie juive dans la région.
Israël a annexé le plateau du Golan en 1981 et en 2019, le Président américain Donald Trump a reconnu le Golan comme une part d’Israël.
Les points de repère du Golan incluent le mont Hermon, la source Banias au pied de la montagne, le parc archéologique de Kursi, la réserve naturelle de Gamla, la forteresse de Nimrod et le point de vue du mont Beintal.