Israël est l’un des sept pays à appliquer activement les lois anti-corruption.
Par: l’équipe d’Unis avec Israël et AP
Israël a reçu la plus haute distinction de la part de Transparency International (TI) pour sa lutte contre la corruption dans les accords commerciaux internationaux, tandis que l’agence a noté que plus de la moitié des exportations mondiales proviennent de pays qui ne sanctionnent pas régulièrement la corruption pratiquée par des fonctionnaires étrangers.
A travers son évaluation indépendante du respect de la Convention anti-corruption de l’OCDE, l’agence a déclaré mercredi que seules 11 des 44 juridictions appliquaient une législation active ou modérée: l’Allemagne, Israël, l’Italie, la Norvège, la Suisse, le Royaume-Uni, l’Australie, Le Brésil, le Portugal et la Suède. Seulement sept Etats sur ces 11, dont Israël, ont bénéficié du plus haut classement de «mise en application active».
Les 11 pays concernés représentent regroupés 30,8% des exportations mondiales.
Israël a considérablement amélioré sa note, qui n’était que très faible en 2015, a noté TI.
La progression israélienne est due à la poursuite réussie de sa toute première affaire de corruption à l’étranger et à une augmentation significative du nombre d’enquêtes ouvertes, selon le rapport.
Au cours de la période 2014-2017, Israël a ouvert 13 enquêtes, engagé une procédure et conclu sa toute première affaire de corruption à l’étranger, parvenant à un accord avec NIP Global en décembre 2016.
En vertu de l’accord, l’entreprise israélienne a été condamnée à une amende de 1,2 million de dollars après avoir reconnu avoir versé plus de 500 000 dollars de pots-de-vin à un haut responsable du ministère de l’Intérieur du Lesotho.
Trente-trois pays, représentant 52% des exportations mondiales, ne présentent que peu ou pas d’application de telles lois ou accords, notamment le Canada, la Nouvelle-Zélande, la Chine, l’Inde, le Japon et l’Irlande.
La Chine et l’Inde ne sont pas parties à la convention de l’OCDE mais sont signataires de la convention des Nations unies contre la corruption, qui appelle également à lutter contre la corruption à l’étranger.
«Il est inacceptable qu’une grande partie du commerce mondial soit susceptible de subir de la corruption sans conséquence», a déclaré Delia Ferreira Rubio, Présidente de Transparency International.
«Les gouvernements ont promis d’appliquer et de faire appliquer des lois contre la corruption de fonctionnaires étrangers dans le cadre des conventions de l’OCDE et de l’ONU. Pourtant, nombreux sont ceux qui n’enquêtent même pas sur des affaires majeures de grande corruption, impliquant des entreprises d’État et des hauts responsables politiques. Celles-ci ont un effet particulièrement corrosif, et ont finalement un impact sur les citoyens ordinaires des pays les plus sensibles« .