Sur Planète Amnesty, seule l’autodétermination palestinienne est tenue pour acquise.

Par Pessa’h Benson, Unis avec Israël

Israël ne va pas s’excuser d’être un État juif et Amnesty International ferait mieux de faire avec.

L’organisation de Défense des Droits de l’Homme basée à Londres a publié un rapport accusant Israël d' »apartheid ». Le rapport unilatéral présente des interprétations tordues du droit international, une ignorance lamentable des réalités sur le terrain et des adjectifs à bout de souffle tout en fermant les yeux sur le terrorisme et l’intransigeance palestiniennes.

Le nœud de l’animosité d’Amnesty, cependant, semble être envers Israël qui ose s’exprimer en tant qu’État juif.

Sur Planète Amnesty, seule l’autodétermination palestinienne est tenue pour acquise.

En effet, le rapport commence par invoquer ce commentaire publié en mars 2019 par Benjamin Netanyahou, alors Premier ministre.

« Israël n’est pas l’État de tous ses citoyens… [mais plutôt] l’État-nation du peuple juif et seulement d’eux. »

Ce qu’Amnesty omet de mentionner, c’est que Netanyahou répondait sur les réseaux sociaux à l’actrice Rotem Sela, qui avait utilisé Instagram pour exprimer ses inquiétudes concernant la loi sur l’État-nation lors d’une campagne électorale.

Netanyahou avait alors répondu sur Instagram : « Chère Rotem, une correction importante : Israël n’est pas l’État de tous ses citoyens. Selon la loi sur l’État-nation que nous avons adoptée, Israël est l’État-nation du peuple juif – et de personne d’autre. Comme vous l’avez écrit, il n’y a aucun problème avec les citoyens arabes d’Israël. Ils ont des droits égaux et le gouvernement du Likoud a investi plus que tout autre gouvernement en faveur de la population arabe. »

Les électeurs israéliens jugent les partis sur la façon dont ils investissent dans le secteur arabe. L’année dernière, avec la participation du parti Ra’am à la coalition au pouvoir, la Knesset a alloué 35 milliards de shekels pour stimuler les infrastructures, les soins de santé, l’emploi, le logement, la protection sociale et l’éducation dans les localités arabes sur une période de cinq ans.

Le rapport d’Amnesty insiste plus tard : « Les israéliens juifs forment un groupe qui est unifié par un statut juridique privilégié inscrit dans la loi israélienne, qui s’étend à eux par le biais des services et des protections de l’État, quel que soit l’endroit où ils résident dans les territoires sous le contrôle effectif d’Israël. L’identité juive de l’État d’Israël a été établie dans ses lois et dans la pratique de ses institutions officielles et nationales. Les lois israéliennes perçoivent et traitent l’identité juive, selon le contexte, comme une identité religieuse, fondée sur l’ascendance et/ou nationale ou ethnique.  »

Le rapport laisse entendre que la loi israélienne sur le retour est raciste, car les réfugiés palestiniens n’ont pas de droit parallèle au retour.

Qu’est-ce que l’autodétermination juive ?

En tant qu’État juif, Israël ne se limite pas à chanter un hymne national juif, à agiter un drapeau avec une étoile juive et à avoir un calendrier d’État basé sur le calendrier juif.

En votant la création d’un État juif en 1947, les Nations Unies ont reconnu qu’Israël serait le lieu où le peuple juif réaliserait son droit à l’autodétermination.

Comme l’a expliqué la professeure de droit israélienne Ruth Gavison, « l’État d’Israël accorde en fait aux juifs qui y vivent des avantages uniques qui ne sont possibles que là où le droit à l’autodétermination politique au niveau de l’État est réalisé. L’une des caractéristiques importantes d’une telle situation est une majorité juive stable. Ainsi, Israël est le seul endroit au monde où les juifs peuvent jouir d’une existence juive à part entière à tous les niveaux, tant politique qu’économique. »

C’est pourquoi les dirigeants palestiniens ne pourront jamais reconnaître Israël comme un État intrinsèquement juif. Le chef du parti Ra’am, Mansour Abbas, a été critiqué par les arabes pour avoir exprimé cela en décembre. Mais le président de l’AP Mahmoud Abbas ne prononcera jamais ces mots.

Et Amnesty non plus.

Pour eux, le sionisme doit être une forme de racisme.

Les arabes auraient pu accepter une solution à deux États, le plan de partage de l’ONU, en 1947. Israël a proposé de restituer les terres capturées pendant la guerre des Six jours de 1967, mais les arabes ont refusé. En 2008, Mahmoud Abbas a rejeté une offre de paix d’Ehud Olmert. En 2009, Netanyahou a gelé les activités de colonisation pendant 10 mois mais Abbas a toujours refusé de négocier.

Si Amnesty suggère que l’antidote au soi-disant « apartheid israélien » est un État « de tous ses citoyens », il vaut mieux y réfléchir à deux fois. Les États multiethniques n’ont pas de bons résultats au Moyen-Orient. Regardez le Liban et l’Irak.

Israël est un État juif. Habituez-vous-y.