Unis avec Israël

Israël : les clés de la réussite de la Start-up Nation

Israeli innovation

(Shutterstock)

David Ben Gourion l’avait prédit : Israël ferait « fleurir le désert ». Difficile à l’époque d’imaginer que ce si petit, si peu peuplé et si jeune Etat deviendrait un jour une « start-up nation ».
Et pourtant.

L’Etat de moins de 70 ans et de seulement 8,5 millions d’habitants compte aujourd’hui le second plus grand nombre de start-up, juste derrière le géant qu’est la Silicon Valley, 94 d’entre elles figurant par ailleurs au Nasdaq.

Quel est donc le secret d’une telle réussite ?

Le système éducatif israélien se révèle très propice au développement de la création, du sens artistique, et de l’autonomie dès le plus jeune âge. L’école y est considérée comme un cadre d’épanouissement de l’enfant : le système est moins rigide que le système français, les journées d’étude moins longues (les après-midis étant généralement réservées à des activités culturelles ou sportives). L’ouverture au monde est par ailleurs accentuée par l’apprentissage des langues vivantes dès le cours préparatoire, et des nouvelles technologies dès le collège.

Dans le postérieur, l’accent est mis sur les nouvelles technologies et les sciences, comme le démontrent de nombreuses universités à l’image du Technion de Haïfa, dont sortent diplômés grand nombre d’innovateurs israéliens influents.

L’Histoire du peuple juif permet également d’expliquer cette propension à l’innovation.
Les différentes migrations impliquées par l’Histoire ont en effet contraint le peuple juif à développer un sens de l’adaptation, et donc de l’innovation, particulièrement poussé.

Le rôle de l’Histoire se retrouve jusqu’à aujourd’hui, notamment au travers de l’apport des différentes alyots et leur rôle dans le développement israélien : le mélange de culture que connait Israël, véritable melting pot, constitue pour le petit Etat un atout indéniable. Chaque culture apporte en effet ses singularités, mais également ses expériences, autant de forces dont ont su s’inspirer les anciens et nouveaux israéliens pour innover de manière performante.

Enfin, Israël est l’un des rares Etats à compter autant de grands cerveaux parmi ses nouveaux immigrés, l’explication étant simple : dans de nombreux cas, Israël connait une immigration qui, à la différence des autres Etats, est motivée plus souvent par des convictions que par des nécessités.

Le rôle du service militaire est également crucial dans le développement de la start-up nation : les jeunes israéliens y apprennent l’adaptation rapide en toute situation, à affronter le risque, et y acquièrent très jeunes une maturité et une autonomie survenant souvent plusieurs années après dans les autres Etats.

Enfin, à l’issue de leur service, les jeunes soldats ont pour habitude d’effectuer un long voyage pour marquer une pause entre cette étape importante de leur vie et le début de leurs études. Or, aucun doute : les voyages et la découverte d’autres cultures apportent les idées et entrainent donc l’innovation.

En voulant détruire Israël, ses ennemis ne font donc que lui fournir des outils lui permettant d’accroitre sa prospérité!

Le Gouvernement israélien indéniablement fait le choix d’investir un maximum d’efforts et de fonds dans le développement de son Etat en tant que start-up nation. Israël figure en effet au deuxième rang mondial des Etats investissant le plus dans la recherche et le développement, juste derrière la Corée du Sud. Pareil effort a jusqu’ici permis le constat d’innovations considérables. A titre d’exemple, l’Iphone 8 récemment sorti a vu sa conception en Israël.

Par ailleurs, l’Etat fournit de nombreuses aides aux particuliers, destinées à booster la création d’entreprises, à l’image de l’aide aux entrepreneurs nouveaux immigrants et citoyens du retour.

Enfin, de nombreux programmes indépendants, financés par des donateurs ou associations, poursuivent également le même objectif, à l’image de Gvahim.

 

Des nuances restent toutefois à apporter au succès israélien, qui pourrait prochainement se voir menacé par l’émergence dans le domaine de nouveaux pays tels que la Corée du Sud évoquée, le rachat quasi systématiques de ses start-up les plus performantes par l’étranger, ou encore la fuite de ses cerveaux vers des Etats aux salaires plus attractifs que le jeune Israël. Toutefois, les preuves d’une adaptation constante des israéliens aux différents obstacles ne sont plus à faire, et laissent présager que l’Etat parviendra à conserver son statut pour encore de longues années!

Par Hanna Partouche, Responsable chez Unis avec Israël

Quitter la version mobile