Comment Israël, qui semblait se diriger vers l’isolement politique, est-il devenu l’étoile montante de la diplomatie internationale?
Par Daniel Krygier, Unis avec Israël
De nombreux critiques en Israël et à l’étranger ont averti depuis des années qu’Israël se dirigeait vers un isolement politique accru. Pourtant, alors que l’État hébreu est toujours confronté à beaucoup d’hostilité, la réalité a prouvé que les critiques avaient tort. Les pays n’ayant pas encore de relations diplomatiques avec Jérusalem s’alignent pour établir des relations avec Israël et en tirer profit.
Le Tchad, un État musulman, est le dernier exemple de coopération récemment établie avec l’État hébreu.
Alors, comment l’Etat d’Israël est-il devenu l’étoile montante de la diplomatie internationale?
Israël a repoussé avec succès l’agression arabe au cours de la guerre des Six jours de 1967 et de la guerre du Kippour de 1973. Cependant, diplomatiquement, Israël a perdu. La majeure partie du bloc communiste soviétique et une grande partie du tiers-monde ont pris le parti des Arabes et rompu leurs relations avec Jérusalem. En raison de la pression politique considérable exercée par les États arabes producteurs de pétrole, de nombreuses sociétés occidentales et japonaises ont évité de faire affaire avec Israël, des décennies durant. En conséquence, Israël évoluait dans un vide politique, avec apparemment pas terme proche.
Quatre éléments clés ont tout changé.
Le premier changement décisif fut l’effondrement de l’empire soviétique. Du jour au lendemain, les ennemis israéliens du Moyen-Orient ont perdu leur principal soutien politique et militaire à Moscou. Des géants comme la Chine et l’Inde, qui avaient boycotté Israël pendant des décennies, ont rapidement noué des relations avec l’État hébreu. De nombreux autres pays s’empressèrent d’établir des liens avec Jérusalem, y compris la Russie et les anciens pays communistes d’Europe orientale.
Le deuxième facteur déterminant a été l’émergence d’Israël en tant que puissance technologique. Dans le passé, de nombreux pays tributaires des importations de pétrole du Moyen-Orient avaient évité de faire affaire avec Israël. En outre, auparavant, Israël était principalement associé à des produits agricoles tels que les oranges emblématiques de Jaffa. Toutefois, au cours des trois dernières décennies, l’économie israélienne s’est radicalement transformée et les technologies et les compétences de pointe de l’État hébreu sont sollicitées par le monde entier.
Le troisième facteur décisif a été l’absorption réussie par Israël de plus d’un million de juifs russophones des anciennes républiques soviétiques. De nombreux immigrants juifs étaient hautement qualifiés et ont progressivement contribué de manière disproportionnée à l’économie de haute technologie en plein essor d’Israël. La scène florissante des jeunes entreprises israéliennes a grandement bénéficié d’immigrants juifs hautement qualifiés en provenance de Russie et de ses anciens États satellites soviétiques.
Le quatrième facteur est l’émergence de l’Iran en tant que menace régionale et mondiale qui a rapproché le monde arabe sunnite d’Israël. Peu à peu, l’Arabie saoudite et d’autres États arabes qui n’ont pas de relations diplomatiques officielles avec Jérusalem recherchent de plus en plus une coopération tacite avec l’État hébreu.
En plus de faire face à la menace iranienne, de nombreux États arabes souhaitent tirer parti de l’expertise technologique d’Israël. En conséquence, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a récemment été accueilli à Oman, État du Golfe. La ministre de la Culture, Miri Regev, a été reçue par les Émirats Arabes Unis. Pour la première fois, l’hymne national israélien a été joué lors d’un événement sportif aux Émirats Arabes Unis.
Le mois dernier, le Président brésilien nouvellement élu a promis de déplacer l’ambassade de son pays à Jérusalem.
Le mouvement BDS (Boycott, Désinvestissement et Sanctions) a largement échoué parce qu’Israël est simplement devenu un acteur trop précieux sur la scène internationale pour être ignoré ou boudé.