« Un siècle après la Déclaration Balfour … les Arabes n’ont pas réussi à construire un Etat doté du savoir, de la justice et des capacités économiques, sociales et humaines pour affronter le sionisme », confesse un éminent journaliste libanais.

Par l’équipe d’Unis avec Israël

Un journaliste libanais a admis que, au regard du dernier siècle écoulé au Moyen-Orient, le monde arabe avait échoué là où Israël brillait.
A travers un article du 25 novembre 2017 marquant le 100 e anniversaire de la Déclaration Balfour publié dans le quotidien londonien Al-Hayat , le journaliste libanais Karam Al-Hilu a comparé les maigres réalisations du monde arabe au cours du siècle dernier avec celles du reste des pays du monde, et en particulier de l’Etat d’Israël.

La déclaration Balfour du 2 novembre 1917 désigne une lettre adressée par le ministre britannique des Affaires Etrangères, Arthur Balfour, au Baron Rothschild, et au travers de laquelle il affirmait «le gouvernement de Sa Majesté voit avec faveur l’établissement en Palestine d’un foyer national pour le peuple juif».

En 1922, la Société des Nations a adopté cette position et a rendu le mandat britannique «responsable de la mise en œuvre de la déclaration», ce qui a conduit au vote de l’ONU en 1947 et à la création de l’État d’Israël en 1948

Al-Hilu a noté que la suprématie d’Israël dans les domaines de la science, de l’économie, de la société et de la politique était la source de sa force, ainsi que la source de l’échec des arabes à y faire face.

« Un siècle après la Déclaration de Balfour … les Arabes n’ont pas réussi à construire un Etat possédant les connaissances, la justice et les capacités économiques, sociales et humaines pour affronter le sionisme« , a ainsi écrit al-Hilu, selon une traduction du Middle East Media Research Institute (MEMRI) publiée cette semaine.

Lacunes de réalisations arabes

« Cent ans ont été gaspillés [par les Arabes], sur tous les aspects; Au cours de ces années, les Arabes ont affronté Israël alors que leur infrastructure culturelle était en crise – dans les domaines de la connaissance, de la politique, de l’économie, de la société et de la pensée « , a-t-il accusé.

Selon un rapport 2014 sur les connaissances arabes publié par les Nations Unies (ONU), malgré l’existence de 500 universités arabes, témoignant d’un effectif de neuf millions d’étudiants et de 220 000 enseignants, les innovations et progrès scientifiques restent maigres dans le monde arabe, qui n’a pas réussi à s’adapter à la culture numérique et aux autres aspects fondamentaux du progrès humain. Les investissements financiers en matière de recherche scientifique sont par ailleurs négligeables.

Les scientifiques et les produits issus de la recherche sont rares dans le monde arabe et la recherche qui s’en émane ne représente que 0,8% de la moyenne mondiale. Le nombre de brevets enregistrés par les pays arabes au cours des 50 dernières années ne dépasse pas le nombre de ceux enregistrés par la Malaisie seule!

« Pas une seule université arabe ne se classe parmi les 500 meilleures au monde, tandis qu’Israël dépasse les Arabes à un rythme astronomique, en matière d’inventions et d’exportations high-tech. Israël a complètement éradiqué l’analphabétisme [parmi ses citoyens], tandis que parmi les arabes subsistent 23% d’analphabètes « , a-t-il ajouté.

Droit arabe et justice

Les Arabes n’ont pas non plus réussi à construire un seul Etat de droit et de justice, a-t-il souligné.

L’index de perception des corruptions de 2016 de Transparency.org, publié en janvier 2017, montre que six des 10 pays les plus corrompus du monde sont arabes. Des pays tels que l’ Egypte et la Tunisie sont classés 108 e en matière de lutte contre le corruption, et le Liban se classe 136 e , alors qu’Israël atteint la 33 ème place, ce qui le place parmi les pays développés.

« [Les arabes] n’ont pas réussi à établir un pays [dans lequel règne] la justice économique, les écarts de classe [parmi les Arabes] sont très importants et le chômage, particulièrement chez les jeunes, atteint 35,7% en Egypte, 32,1% en Irak, et 45,3% en Mauritanie « , a-t-il ajouté.

Si les arabes souhaitent changer le cours de l’Histoire et rectifier cette situation, dans le cadre de la «résistance à Israël», ils doivent commencer par «lire ces chiffres et ces faits», a affirmé al-Hilu.

Alors que le monde arabe n’a «pas épargné le sang, le martyre ou le sacrifice de soi dans sa lutte contre Israël», il a fait preuve de négligence dans les domaines de la science, de l’économie, de la société et de la politique, qui sont la source de l’échec du monde arabe à faire face à Israël, a-t-il conclu.

Des journalistes et des commentateurs arabes et musulmans ont déjà exprimé envier le succès d’Israël dans divers domaines, et d’autant plus au regard de la stagnation du monde arabe et musulman.