(Shutterstock)
Terror funds

La Nouvelle-Zélande a annoncé mardi dernier qu’elle suspendait son financement à l’agence des Nations unies pour les Palestiniens (UNRWA) à la suite d’une enquête sur la corruption de ses dirigeants, alors que l’organisation prétend souffrir d’un déficit de 150 millions de dollars.

Par TPS

Le ministre néo-zélandais des Affaires Etrangères et du Commerce a déclaré que le financement de l’Agence des Nations Unies pour les Palestiniens (UNRWA) était suspendu après la publication d’un rapport du Bureau des services de contrôle interne des Nations unies sur les allégations de corruption et de comportement répréhensible dirigées contre ses dirigeants.

En juillet, un rapport interne confidentiel du bureau de la déontologie de l’UNRWA, qui détaille les allégations d’abus d’autorité de la part de la haute direction de l’organisation, a été exposé.

Le document de 10 pages cite « des rapports crédibles et corroborés » selon lesquels de hauts responsables de l’UNRWA se seraient livrés à des « abus d’autorité pour leur profit personnel, afin de réprimer leur dissidence légitime et d’atteindre par ailleurs leurs objectifs personnels ».

L’ambassadeur d’Israël auprès de l’ONU, Danny Danon, a appelé la communauté internationale à cesser de financer l’UNRWA. Les Pays-Bas, la Belgique et la Suisse ont annoncé la suspension de leur financement.

Le département d’État américain a annoncé en septembre 2018 que les États-Unis, le plus grand contributeur à l’UNRWA avec une aide annuelle de 350 millions de dollars, ne verseraient aucune contribution supplémentaire à l’agence.

Dans l’intervalle, le porte-parole de l’UNRWA, Sami Mushasha, a annoncé plus tôt cette semaine que l’organisation souffrait d’un déficit de 150 millions de dollars à la suite de l’arrêt des contributions des pays qui la soutiennent.

L’UNRWA a élargi sa base de supporters et s’est assuré le soutien à long terme de 17 pays.

L’Union Européenne représente le plus important organe à assumer les dépenses liées au soutien de l’organisation et négocie actuellement avec la Banque mondiale et d’autres organismes internationaux en vue de garantir l’avenir de l’UNRWA.

L’UNRWA dispose d’un budget annuel de 1,2 milliard de dollars pour soutenir les soi-disant réfugiés palestiniens en Syrie, au Liban, en Jordanie, à Gaza et au sein de l’Autorité Palestinienne.

Une étude publiée en septembre 2017 montre qu’en 2016, l’UNRWA, qui fournit une assistance uniquement aux palestiniens, a dépensé en moyenne 246 dollars pour chacun des 5,3 millions de palestiniens qu’elle définit comme des réfugiés, alors que le HCR n’a dépensé que le quart de cette somme, soit 58 dollars par an et par personne pour les réfugiés non palestiniens.