Les iraniens prévoient de frapper Israël sur six fronts, et la fenêtre d’action pour empêcher un conflit se referme rapidement.
Par Nir Barkat, JNS.org via Israel Hayom
En tant que juif et israélien, les événements actuels me paraissent tout bonnement étranges. L’Iran, État terroriste derrière tout un axe mondial du mal, a une fois de plus le dernier mot. Il est difficile d’observer les États-Unis et l’Europe tenter poliment de conclure un accord avec Téhéran au prix d’une menace existentielle pour Israël.
Les murmures en Europe, ainsi que l’ambiguïté américaine envers Israël sur cette question, sont un signe d’avertissement pour Jérusalem. La levée des sanctions verra des milliards de dollars affluer dans les coffres du Corps des gardiens de la révolution islamique pour la transformation du pays en un État nucléaire. Non moins dangereux, cela renforcera leur confiance avant une action militaire contre Israël sur plusieurs fronts.
La prochaine guerre sur notre front nord ne sera pas la troisième guerre du Liban, mais la première guerre d’Iran. Les iraniens prévoient de frapper Israël sur six fronts : depuis le Liban, la Syrie, la bande de Gaza, la Judée et la Samarie, en interne avec l’aide de certains arabes israéliens, et en utilisant des missiles à longue portée en provenance d’Iran et du Yémen. Ce sera une guerre conventionnelle, mais elle sera loin d’être simple.
À ce jour, l’Iran a réussi à établir un axe régional du mal à travers la création d’un anneau de divisions armées autour de l’État d’Israël. Dans la pratique, Téhéran travaille vers le type de guerre avec lequel il est à l’aise, c’est-à-dire loin de ses frontières. Des centaines de milliers de missiles iraniens sont dispersés aux frontières d’Israël, et ils sont lancés de temps à autre, conformément aux intérêts de Téhéran.
Le modèle de travail iranien consiste à construire un « réseau de sécurité » sous la forme du Hezbollah, du Jihad islamique palestinien et d’autres organisations terroristes.
Le moment est donc venu de changer l’équation. Pour chaque missile lancé depuis le Liban, l’adresse de retour devrait être Téhéran. Les jours d’immunité de l’Iran sont révolus. Ils doivent payer un prix chez eux, à Téhéran et dans tous les autres endroits qui leur sont chers.
C’est pourquoi les pourparlers à Vienne ne racontent pas l’histoire de l’Iran. La question n’est pas de savoir si l’Iran n’obtiendra pas ou non l’arme nucléaire. Il s’agit d’un État terroriste aspirant à la domination du monde par la décimation de la culture occidentale. Malheureusement, l’Occident est toujours le dernier à savoir.
En tant qu’agent public et citoyen israélien, je suis personnellement incapable de regarder de côté. C’est pourquoi je me suis rendu aux États-Unis pour tenter de sortir Washington de sa torpeur. Je me lancerai dans une campagne de diplomatie publique dans le cadre de laquelle je rencontrerai des membres du Congrès, des leaders d’opinion et des journalistes. Chacun de nous doit faire tout son possible pour influencer la situation. La fenêtre d’opportunité pourrait bientôt être complètement fermée.
Nir Barkat, membre du Likud à la Knesset, est l’ancien maire de Jérusalem.