Si l’incitation au terrorisme menée par l’Autorité Palestinienne devait se résumer en une image, ce serait celle-ci: c’est un réel et solennel hommage qui a été rendu ce jour par les hauts responsables du Fatah au terroriste ayant assassiné un israélien, père de six enfants, au début du mois.
Par l’équipe d’Unis avec Israël
C’est en leur qualité de hauts responsables du Fatah que les membres du parti de Mahmoud Abbas ont mis un point d’honneur à visiter le chapiteau mortuaire érigé à la gloire d’Ahmed Ismaïl Muhammad Jarrar, tué lors d’un raid mené par Tsahal.
Une visite tant surprenante qu’alertante au regard du fait que ce dernier ne constitue rien d’autre que l’un des assassins du rabbin Raziel Shevach, lâchement abattu de plusieurs balles dans le torse au début du mois.
Les trois hauts responsables palestiniens, Mahmoud Al-Alul, Jamal Muheisen et Dalal Salameh, ont donc visité la tente d’hommage au terroriste ce lundi, avant d’immortaliser l’instant en l’affichant fièrement sur le réseau social Facebook, via la page officielle du Fatah, comme l’a rapporté le Centre de renseignements et d’informations sur le terrorisme Meir Amit (CIIT)
La famille du terroriste a également largement été mise à l’honneur par les représentants officiels du parti. A ce titre, avant de se rendre sous le chapiteau, Ibrahim Ramadan, qui dirige la région de Jénine, est venu leur présenter ses condoléances, accompagné de plusieurs commandants des forces de sécurité de l’Autorité Palestinienne.
Il a également transmis à la famille les condoléances d’Abbas lui-même. Certes, le terrorisme a été dénoncé par Ramadan. Mais pas celui qui a sévi sur Raziel: c’est ce que le dirigeant considère comme « le terrorisme de Tsahal » à Jénine, la nuit au cours de laquelle Jarar a été tué, qui a été critiqué, avant que Ramadan ne précise que cela n’empêcherait pas les palestiniens de « poursuivre leur lutte » contre Israël.
Par ailleurs, il a profité de ces déclarations pour annoncer la création d’un comité en charge de reconstruire les maisons du clan Jarar détruites lors de l’opération anti-terroriste de Tsahal.
Ce n’est pas la première fois que l’Autorité Palestinienne affiche un soutien si affiché à des terroristes ou à leurs familles. L’appui moral de cette Autorité au terrorisme prend différentes formes, comme les appels de condoléances aux familles des terroristes tués, la publication des avis de décès officiels du Fatah, les funérailles militaires de l’AP, l’aide financière accordée par l’AP aux familles des terroristes , aux prisonniers et aux blessés, ou encore la glorification des chahids , musulmans tués en combattant les « infidèles ».
Ces expressions de soutien « envoient le message sans équivoque au public palestinien que les attaques terroristes populaires sont soutenues par l’Autorité Palestinienne et le Fatah, et ils encouragent les palestiniens à poursuivre sur la voie du terrorisme », a déclaré le CIIT.
Pour rappel, Jarar a, accompagné d’autres terroristes, mené une attaque par balle près de Havat Gilad à Samarie, au cours de laquelle Raziel Shevach, 35 ans et père de six enfants, a été assassiné. Un peu plus d’une semaine plus tard, au cours d’un échange entre les forces spéciales de Tsahal et les terroristes, terrés dans un bâtiment de Jénine, Jarar fut tué. Quant à Ahmed Nasr Jarar, apparemment chef de l’équipe terroriste, il est parvenu à s’échapper.
Ce clan Jarar est constitué de partisans connus du Hamas. Ahmed Isma’il Muhammad Jarar, qui a perpétré l’attentat, est le fils d’Isma’il Jarar, le frère de Nasr Khaled Ibrahim Jarar, qui était un commandant en chef de la branche armée du Hamas.
Il était l’un des principaux commandants du Hamas à être intervenu au cours la bataille menée dans le camp de réfugiés de Jénine pendant l’opération Bouclier défensif. Il a ensuite été tué le 14 août 2002 lors d’un affrontement avec les forces de Tsahal à Tubas.