Tant d’années se sont écoulées, et le souvenir, l’effroi et la colère sont toujours si présents…
Par Hanna Partouche, Directrice d’Unis avec Israël
Le 19 mars 2012, la France sombrait au rythme des tirs du terrorisme islamiste.
Elle n’en avait peut-être pas encore conscience, mais la terreur, qui touchait la communauté juive de Toulouse, n’était que le signe annonciateur d’une longue série d’actes barbares que la République verrait bientôt s’élever sur son sol.
La scène avait pourtant de quoi glacer: un terroriste de nom maudit, surentrainé, doublement armé et, comble de l’horreur, équipé d’une caméra, pénétrait dans l’école juive toulousaine Ozar Hatorah (désormais Ohr Torah), déterminé à y abattre le maximum d’enfants possible.
Myriam Monsonégo (8 ans), Gabriel et Arié Sandler (3 et 6 ans), ainsi que leur papa Jonathan Sandler, professeur au sein de l’école, perdaient la vie sous les coups du terroriste, qui ne leur a laissé aucune chance.
Mais à quoi bon se remémorer ces faits sordides?
L’enjeu pourrait bien être crucial. Rappeler ces morts pourrait bien être le moyen le plus efficace de protéger la vie.
Le sang de Myriam, Arié, Gabriel et Jonathan ne doit pas avoir été versé en vain.
En 2012, à l’heure où un terroriste semait l’effroi dans une cour d’école, juive ou non, la France aurait dû trembler au point d’en trembler encore aujourd’hui. S’élever, crier sa colère, et protéger son avenir.
Charlie Hebdo, l’Hypercacher, Nice, le Bataclan, Sarah Halimi, Mireille Knoll, Samuel Paty et tous les autres, la suite de l’Histoire aurait-elle été différente?
Myriam, Gabriel, Arié et Jonathan, nous ont laissé, avant de nous quitter, de nombreuses leçons pour que le soleil se lève de nouveau sur l’avenir de la France.
A nous d’en faire bon usage.
A la mémoire de Jonathan Sandler, Arié Sandler, Gabriel Sandler, et Myriam Monsonégo.