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Le Qatar accepte le plan de Trump pour résoudre le conflit israélo-palestinien

Abbas Trump

Palestinian President Mahmoud Abbas meets U.S. President Donald Trump In the West Bank city of Bethlehem Tuesday, May 23, 2017. (Fadi Arouri, Xinhua Pool via AP)

« Le Qatar a désormais hâte de rejoindre la normalisation des relations [avec Israël] et l’accord du siècle », a déclaré un responsable palestinien.

Par Baruch Yedid, TPS

Le niveau d’inquiétude augmente à Ramallah après que le Qatar ait accepté l’accord américain du siècle comme base pour résoudre le conflit israélo-palestinien.

Une déclaration conjointe des États-Unis et du Qatar vendredi sur le dialogue stratégique a fait monter la tension au sein de l’Autorité Palestinienne et il est de plus en plus admis que le Qatar est en train de devenir un maillon important dans la mise en œuvre de la politique américaine, a déclaré une source à Ramallah.

La déclaration conjointe du secrétaire d’État américain Mike Pompeo et du ministre qatari des Affaires Etrangères Mohammed bin Abdulrahman Al Thani intervient après de longs échanges entre les États-Unis et le Qatar. La déclaration comprend, entre autres, une clause selon laquelle le Qatar reconnaît la vision américaine comme une base pour résoudre le conflit israélo-palestinien.

Suite à l’information sur la déclaration conjointe et une série de mémorandums d’accord qui l’accompagnent, le porte-parole du Fatah, M ו nir Ja’ub, a déclaré que «le Qatar a désormais hâte de rejoindre la normalisation des relations et l’accord du siècle».

Divers éléments des factions palestiniennes ont condamné le mouvement qatari et déclaré qu’il s’agissait d’une continuation de la tendance à «normaliser les relations avec [Israël]», tandis que divers médias louaient le Qatar pour avoir été le premier État arabe à accepter l’accord du siècle.

D’un autre côté, le porte-parole du chef de l’AP, Mahmoud Abbas, Nabil Abu Rudeina, a déclaré que la position officielle palestinienne serait publiée plus tard, apparemment par souci d’éviter de critiquer le Qatar, et jusqu’à présent, l’Autorité palestinienne n’a publié aucune déclaration officielle à ce sujet.

Il y a quelques semaines, Abbas a interdit la critique des Qataris pour leur implication dans les efforts de médiation entre Israël et le Hamas.

À la suite des critiques de sources palestiniennes, le ministère des Affaires Etrangères du Qatar a publié une déclaration rejetant les campagnes d’incitation à la haine et a souligné le parti pris du Qatar avec les palestiniens et soulignant leur droit à un État indépendant.

Saeb Erekat, un haut responsable de l’OLP, a tweeté et exprimé sa gratitude pour la position qatarie concernant la nécessité de «mettre fin à l’occupation israélienne» et de provoquer leur indépendance, mais dans les coulisses, selon diverses sources, on craint de plus en plus que le Qatar ne rejoigne l’accord avec Israël.

La déclaration américano-qatari, également publiée sur le site Web du Département d’État américain, ignore complètement l’Autorité Palestinienne tout en exprimant son inquiétude quant à la situation civile à Gaza.

Les États-Unis apprécient également le rôle joué par le Qatar dans la promotion d’initiatives avec le Soudan et la Somalie et pour son implication dans la question des Taliban, mais n’ont pas du tout évoqué l’Autorité Palestinienne.

La déclaration traite également de l’accord des États-Unis de vendre des armes pour 26 milliards de dollars au Qatar et d’une série de mémorandums sur l’éducation, la culture, les sports, l’énergie, l’aviation et la lutte contre le terrorisme.

Dans ce contexte, il convient de noter que les États-Unis considèrent le Hamas comme une organisation terroriste.

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