Abed Rahim Khatib/Flash90
Palestinian man displays Israeli shekels. (Abed Rahim Khatib/Flash90)

Le financement des pays arabes est en chute libre et représente désormais moins de 1% de leur budget annuel de 4,5 milliards de dollars.

Par Yakir Benzion, Unis avec Israël

Les rivalités internes, la corruption et l’incapacité des palestiniens à s’engager dans le processus de paix leur coûtent plus que le simple soutien moral des pays arabes.

En effet, les États arabes ont non seulement commencé à normaliser leurs relations avec Israël, mais ils réduisent également les centaines de millions de dollars de soutien qu’ils avaient l’habitude de verser annuellement aux Palestiniens, a rapporté ce mois-ci un économiste palestinien de haut rang.

S’exprimant dans le journal palestinien Al Quds, le Dr Saeed Sabry a noté que l’Autorité Palestinienne semblait être responsable de ses problèmes financiers, qui se sont encore intensifiés durant la pandémie de coronavirus.

« Les subventions et l’aide financière des pays arabes au budget palestinien ont diminué de 81,5% sur une base annuelle au cours des huit premiers mois de l’année dernière », a écrit Sabry, ajoutant que les dons ne s’élevaient qu’à 38,93 millions de dollars.

Il s’agit d’une réduction considérable par rapport aux 211 millions de dollars de subventions et d’aide financière accordés aux pays arabes en 2019, et qui s’élève désormais à moins de 1% du budget annuel de 4,5 milliards de dollars.

«La baisse du soutien arabe s’accompagne de pressions financières auxquelles est confronté le Dr Muhammad Shtayyeh [le Premier ministre palestinien] en raison de la baisse des revenus financiers à la suite de l’épidémie du coronavirus et de la crise des taxes [de compensation] avec [Israël ] », A déclaré Sabry.

L’AP a choisi de n’accepter aucune des recettes fiscales qu’Israël perçoit en son nom en guise de protestation contre les accords de paix d’Israël avec les Émirats arabes unis et Bahreïn et en prévision de l’application de la souveraineté d’Israël sur des implantations de Judée et de Samarie.

Bien que cet événement ne se soit toujours pas produit, les palestiniens n’ont commencé à accepter l’argent des taxes que le mois dernier lorsqu’ils étaient au bord de la faillite.

« Le gouvernement a perdu les deux tiers de ses revenus depuis mai dernier« , a déclaré Sabry. Économiste respecté, Sabry a noté que 85% du budget de l’AP provennait des recettes fiscales, des douanes et des frais de transaction du gouvernement, qui ont tous perdu 3,8 milliards de dollars de revenus en raison de la pandémie et du refus des Palestiniens d’accepter leur propre argent dans le pays sous forme de recettes fiscales.

Le blogueur pro-israélien Elder of Ziyon a noté que l’Autorité Palestinienne n’avait pas publié de budget depuis trois ans et utilisait à la place des « budgets d’urgence », qui manquent de transparence, créant « une situation qui permet une grande corruption ».

« Il y a quelques années, les pays arabes s’engageaient régulièrement à verser des centaines de millions de dollars à l’Autorité Palestinienne chaque année. Pas plus tard qu’en avril 2019, la Ligue arabe a promis 100 millions de dollars par mois – 1,2 milliard de dollars par an – pour aider le budget palestinien » a noté le blogueur. « De toute évidence, ils n’ont même jamais payé un seul versement en 2020. »

« Le monde arabe a complètement abandonné l’Autorité Palestinienne, à l’heure où l’on attend de la nouvelle administration [Biden] qu’elle lui donne un coup de pouce« , a-t-il ajouté.