Pourquoi les groupes terroristes de Gaza n’ont-ils pas mis leurs menaces à exécution ?
Par Pessa’h Benson, Unis avec Israël
Israël a organisé sa marche annuelle du drapeau de la Journée de Jérusalem dans la vieille ville le 29 mai, malgré les menaces du Hamas qui promettait de lancer des roquettes. finalement, la marche s’est déroulée comme prévu sans aucune réponse des groupes terroristes de Gaza.
Un rapport publié lundi par le Meir Amit Terrorism and Intelligence Information Center a évalué pourquoi le Hamas n’a pas donné suite à ses menaces verbales.
Le centre basé à Tel-Aviv recherche et analyse les questions liées au terrorisme.
Le niveau de menace était élevé, tout comme les attentes palestiniennes suite à un discours provocateur très médiatisé de Yahya Sinwar, le chef du Hamas à Gaza, fin avril.
Le rapport du Centre Amit résume l’inaction du Hamas en cinq raisons.
1. Tsahal était mieux préparé que l’année dernière.
Les menaces du Hamas et du Jihad islamique dans les jours qui ont précédé la marche du drapeau n’ont coûté aux groupes terroristes aucun élément de surprise. Tsahal était en plein exercice d’entraînement majeur, qui a eu un effet psychologique sur les palestiniens.
En plus de renforcer ses défenses, Israël a transmis des messages au Hamas par le biais de contacts internationaux selon lesquels une attaque palestinienne provoquerait de lourdes représailles de la part de Tsahal.
2. La véritable intention du Hamas était de provoquer de violentes émeutes arabes dans tout Israël.
Selon le Centre Amit, la majeure partie de la propagande arabe du Hamas était dirigée à l’attention des palestiniens vivant à Jérusalem-Est et des arabes israéliens. Le Hamas espérait provoquer une répétition des émeutes arabes dans des villes israéliennes mixtes comme Akko, Lod et Ramle.
« Cependant, la plupart des appels à la « rébellion » sont restés lettre morte« , indique le rapport.
3. Une vague d’attaques terroristes alimentée par le Hamas s’est éteinte.
Le Hamas s’attendait à ce qu’une vague d’attentats terroristes perpétrés par des palestiniens et des arabes israéliens se poursuive. Au cours d’une période de six semaines qui a coïncidé avec le mois islamique du Ramadan, 16 israéliens et trois étrangers ont été tués dans une série d’attaques à l’arme à feu, à l’arme blanche et à la voiture bélier.
La plupart des terroristes qui ont perpétré les attaques venaient de Jénine, déclenchant une opération militaire de Tsahal là-bas.
Des troubles généralisés, en particulier à Jérusalem-Est, auraient pu donner l’occasion aux groupes terroristes de Gaza de tirer des roquettes, mais le Hamas n’a pas su surfer sur la vague.
4. Le Hamas a affirmé que d’autres pays l’avaient supplié de ne pas tirer.
Les appels internationaux au Hamas pour ne pas aggraver la situation ont été présentés par le groupe terroriste comme un signe de sa stature régionale croissante.
Un tel « gain » a peut-être atténué la pression sur le Hamas.
5. Le Hamas a revendiqué son succès de toute façon.
S’adressant aux palestiniens mécontents de la décision du groupe terroriste de se retenir, le porte-parole du Hamas, Fawzi Barhoum, a faussement affirmé que les menaces avaient forcé Israël à modifier l’itinéraire de la marche. Et Ibrahim al-Madhoun, une personnalité du Hamas vivant actuellement à Istanbul, a affirmé dans un tweet du 30 mai que les mesures de sécurité renforcées de Tsahal avaient coûté à Israël une somme d’argent importante.
Le Hamas a affirmé que le changement supposé dans le chemin de la marche était une victoire psychologique.