« Nous rejetons l’idée que les actions d’Israël constituent un apartheid. »
Par Pessa’h Benson, Unis avec Israël
Les responsables américains ont qualifié d' »absurde » l’accusation d' »apartheid » israélien envers les palestiniens portée par Amnesty International. L’organisation de défense des Droits de l’Homme basée à Londres a publié mardi un rapport très médiatisé qui affirme qu' »un système d’oppression et de domination » maintenu par Israël sur les palestiniens existe et équivaut juridiquement à un apartheid.
« Nous rejetons l’idée que les actions d’Israël constituent un apartheid« , a déclaré mardi le porte-parole du département d’Etat Ned Price à Washington. « Les rapports du ministère n’ont jamais utilisé une telle terminologie. »
Price a ajouté : « Nous pensons qu’il est important, en tant que seul État juif au monde, que le peuple juif ne soit pas privé de son droit à l’autodétermination, et nous devons nous assurer qu’il n’y a pas de double standard appliqué. »
Price a déclaré que les États-Unis avaient leurs « propres normes et processus rigoureux pour déterminer les violations potentielles des Droits de l’Homme« .
Répondant sur Twitter, l’ambassadeur américain Tom Nides a déclaré : « Allons, c’est absurde. Ce n’est pas un langage que nous avons utilisé et nous ne l’utiliserons pas. »
Les détracteurs d’Amnesty ont qualifié le rapport de 211 pages d’antisémite, dénonçant en particulier le fait que le rapport niait l’autodétermination des juifs sur leur terre, utilisait des tropes antisémites pour décrire la « domination » et la « suprématie » juives, ce qui viole la définition de l’antisémitisme de l’International Holocaust Remembrance Alliance.
Le rapport est également critiqué pour avoir ignoré le terrorisme palestinien – jugeant essentiellement les israéliens et les palestiniens selon des ensembles de normes différents, ce qui viole également la définition de l’IHRA.
À la base, le rapport d’Amnesty était essentiellement un acte d’accusation contre l’autodétermination juive elle-même.
Le sénateur américain Marco Rubio (R-Fl.) a tweeté : « Affirmer qu’#Israël est coupable d' »apartheid » ignore la réalité et ne cherche qu’à délégitimer notre plus puissant allié démocratique au Moyen-Orient. Une plus grande attention devrait être accordée aux horribles violations des Droits de l’Homme commises par le #Hamas et d’autres groupes terroristes à #Gaza. »
Lorsqu’on lui a demandé si les États-Unis considéraient le rapport d’Amnesty comme antisémite, Price a hésité, déclarant simplement : « Nous avons eu l’occasion d’en parler avec nos homologues israéliens ».
Les responsables d’Amnesty se sont hérissés face aux accusations d’antisémitisme.
« Nous reconnaissons le droit du peuple juif à l’autodétermination », a déclaré mardi à la presse la secrétaire générale d’Amnesty, Agnès Callamard. « Nous reconnaissons l’existence de l’État juif d’Israël. Nous ne critiquons pas le fait qu’il existe un État juif. »