Parmi l’obscurité des inventions toxiques contre Israël, il y a une petite lumière: presque personne n’ose nier qu’Israël est devenu le leader mondial de la vaccination contre le coronavirus. Au mardi 8 janvier à midi, plus de 1 900 000 citoyens avaient été vaccinés, un peu plus de 20% de la population: juifs, arabes, religieux, laïcs, tous ceux qui souhaitent recevoir le vaccin. Ceci, en moins de 3 semaines.
Par: Ana Jerozolimski, Hebrew Jai Weekly
Et selon le Premier ministre Netanyahou, au vu d’un accord spécial conclu avec Pfizer en vertu duquel d’importants envois de vaccins arriveront bien plus tôt que prévu, d’ici la fin du mois de mars, toute la population de plus de 16 ans aura été vaccinée. Israël est en train de devenir le premier pays à sortir de la pandémie … si les mutations ne ruinent pas tout.
Mais il y a ceux qui veulent ruiner l’Histoire en changeant la réalité. Non pas en disant qu’Israël ne vaccine pas sa population, mais en prétendant qu’il discrimine les palestiniens de Cisjordanie et de la bande de Gaza.
Passons d’abord aux faits, puis aux explications et à l’analyse.
– Depuis la reprise de la coordination civile et sécuritaire avec l’Autorité Palestinienne, le général Kamil Abu Rukun, coordonnateur des activités gouvernementales dans les territoires, a exhorté les Palestiniens à contacter les entreprises qui ont développé des vaccins afin de pouvoir les acquérir en recourant le cas échéant à une assistance internationale.
– L’Autorité Palestinienne a choisi de se procurer indépendamment des vaccins, sans passer par Israël.
– L’AP n’a pas non plus déclaré, à aucun moment, qu’incombait à Israël la responsabilité d’acquérir des vaccins.
– Il y a quelques jours, l’AP s’est finalement adressée au ministère israélien de la Santé publique, qui n’a pas encore répondu. Mais ce que le MSP a déjà fait dans la pratique, c’est de livrer plusieurs dizaines de vaccins à l’Autorité Palestinienne, ce qui avait vraisemblablement été demandé pour les principales figures du gouvernement palestinien, peut-être le Président Mahmoud Abbas lui-même. Pourtant, les palestiniens affirment qu’ils ne les ont finalement pas utilisés.
Différentes notes publiées dans différents médias internationaux ont précédé la récente demande de l’Autorité Palestinienne à Israël, qui n’a même pas été rendue publique et n’était accompagnée d’aucun argument des dirigeants palestiniens pour étayer l’argument qu’Israël avait une obligation formelle d’intervenir à cet égard. Ils ont écrit qu’Israël pratiquait la discrimination alors que l’Autorité Palestinienne a officiellement souligné qu’elle avait ses propres moyens d’obtenir des vaccins.
Mais au-delà de ces faits, étant donné que les notes en question (The Guardian, Associated Press et maintenant The New York Times et ceux qui les citent) affirment explicitement ou implicitement qu’Israël a l’obligation de vacciner les Palestiniens, il est opportun analyser cette question du point de vue du droit international.
Les accords d’Oslo signés en 1995, appelés OSLO II, dans leur annexe III, établissent que la responsabilité de la santé de la population palestinienne relève de la compétence de l’Autorité Palestinienne. Et leur article 17 fait explicitement référence, avec le même contenu, aux vaccinations.
L’accord prévoit que, si l’Autorité Palestinienne le demande, Israël doit lui venir en aide, mais que cela doit nécessairement être coordonné avec Israël. En d’autres termes, l’obligation israélienne découle inévitablement d’une demande d’aide de l’Autorité Palestinienne.
Soit dit en passant, Israël fait vacciner tous les palestiniens de Jérusalem-Est qui le souhaitent, bien que la majorité ne soient pas des citoyens mais des résidents permanents. Ceci est déterminé par l’accord d’Oslo.
Dans son article 56, la IVe Convention de Genève déclare explicitement: «… la puissance occupante a le devoir de garantir et d’entretenir, avec la coopération des autorités nationales et locales, les installations et services médicaux et hospitaliers, la santé et l’hygiène publiques sur le territoire occupé, avec une référence particulière à l’adoption et à l’application des mesures prophylactiques et préventives nécessaires pour lutter contre la propagation des maladies contagieuses et des épidémies ».
Notez le point culminant: « avec la coopération des autorités nationales et locales ».
Mais ici, l’Autorité Palestinienne, du moins jusqu’à il y a deux jours, n’avait sollicité aucune aide mais avait choisi de trouver ses propres moyens de s’approvisionner en vaccin. En d’autres termes, elle n’a pas pris les mesures juridiquement nécessaires pour qu’Israël agisse.
Il ne faut pas oublier que le seul moyen qu’Israël aurait pour vacciner la population palestinienne serait d’entrer dans les territoires sous contrôle de l’Autorité Palestinienne, mais ici il n’y a pas eu de demande palestinienne, c’est-à-dire la situation qu’Israël aurait supposé – selon les critiques publiées – créer , serait en fait une violation de l’esprit des accords d’Oslo.
L’avocat Daniel Pomerantz, Directeur exécutif de Honest Reporting, a expliqué: «L’Autorité Palestinienne a le droit et l’autorité légale de décider si elle veut demander de l’aide à Israël. Mais pour le faire sans coordination, Israël devrait envahir les localités palestiniennes pour vacciner, et s’il le faisait, le gouvernement palestinien ayant déjà dit qu’il ne le voulait pas, il violerait à la fois l’accord d’Oslo et le Droit international ».