Mohamed Salah Ibrahim aurait été enrôlé dans l’armée égyptienne en juin dernier et s’était plaint à plusieurs reprises de son service militaire.
Par TPS
Le terroriste égyptien qui a tué samedi trois soldats israéliens a été identifié lundi comme étant Mohamed Salah Ibrahim.
Ibrahim, 22 ans, aurait été enrôlé dans l’armée égyptienne en juin dernier et stationné le long de la frontière israélo-égyptienne en tant qu’officier de police.
Il s’était plaint à plusieurs reprises de son service militaire et s’était récemment absenté sans permission pendant 18 jours, selon les médias israéliens.
Ibrahim a abattu le sergent Lia Ben-Noun, 19 ans, et le sergent-chef Ouri Ilouz, 20 ans, dans la nuit de vendredi alors qu’ils tenaient un poste d’observation près de la frontière. Au cours de la chasse à l’homme qui a suivi, le sergent-chef. Ohad Dahan, 20 ans, a été tué en territoire israélien lors d’un échange de tirs avec le terroriste, lui aussi mortellement abattu.
Un quatrième soldat israélien a été légèrement blessé.
Les trois victimes ont servi dans le bataillon Bardelas (guépard), une unité d’infanterie mixte chargée de la sécurité des frontières.
Tous trois ont été inhumés dimanche après-midi.
Dimanche, le chef d’état-major des Forces de défense israéliennes, le lieutenant-général Herzi Halevi, a fait appel au major-général Nimrod Aloni pour mener l’enquête sur les « défaillances systémiques » qui ont entraîné la mort des soldats.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a déclaré samedi que l’attaque meurtrière ferait l’objet d’une enquête approfondie.
« L’incident meurtrier à la frontière égyptienne pendant Shabbat est grave et extraordinaire et fera l’objet d’une enquête approfondie. Je tiens à féliciter nos forces qui ont recherché le contact et éliminé le terroriste », a déclaré Netanyahou.
« Avec tout le peuple d’Israël, je partage la douleur des familles de [ceux qui ont été tués]… et je souhaite un prompt rétablissement aux blessés. Nos cœurs sont avec les familles dans leur profond chagrin », a-t-il ajouté.
Une enquête préliminaire a révélé qu’Ibrahim avait traversé la frontière par une porte de secours utilisée par les soldats de Tsahal en coordination avec Le Caire.
L’Égypte a affirmé qu’il avait traversé la frontière pour chasser des trafiquants de drogue à la suite d’une attaque antérieure.
Cependant, les médias israéliens ont rapporté dimanche qu’Ibrahim avait en sa possession six chargeurs pour son fusil, un Coran et un couteau de commando. La présence du Coran suggère aux responsables de la défense israélienne qu’Ibrahim était motivé par l’extrémisme religieux islamique.
Le ministre israélien de la Défense Yoav Galant et le ministre égyptien de la Défense, le général de division Mohamed Ahmed Zaki, se sont exprimés samedi soir et ont convenu de coopérer pour enquêter sur l’attaque.