Surnommé «l’imam des juifs», l’imam Hassen Chalghoumi est reconnu pour ses liens avec Israël et représente une alternative à l’islam radical.
Par TPS
L’imam français Hassen Chalghoumi, figure publique centrale et fondateur de la «Conférence des imams», s’est rendu à la Knesset mercredi en tant que chef d’une délégation de 40 éducateurs musulmans de France et a rencontré des responsables israéliens.
Chalghoumi est connu pour ses effortsvisant à promouvoir un islam modéré et ses critiques de l’islam radical et du fondamentalisme, ainsi que pour ses actions en faveur du dialogue interreligieux.
Chalghoumi a effectué sa deuxième visite de l’Etat hébreu dans le cadre d’une visite organisée par le European Leadership Network (ELNET), qui réunit des dirigeants convaincus de l’importance des relations étroites entre l’Europe et Israël.
En France, il est perçu comme un dirigeant islamique qui représente une alternative essentielle aux mouvements radicaux. Il entretient également des relations étroites avec la communauté juive de France et reconnaît l’existence d’un État juif sur le territoire israélien. En 2014, M. Chalghoumi a dirigé une délégation d’imams qui se sont rendus en Israël dans le cadre d’une initiative en faveur de la paix. Il fait face à des menaces de morts depuis sa rencontre avec le porte-parole de Tsahal, le général Ronen Manelis à Paris en juillet 2018, une rencontre historique qu’il avait partagée sur les médias sociaux.
Sa famille vit au Bahreïn, menacé par l’État islamique (ISIS). En mai 2006, le domicile de Chalghoumi a été saccagé à la suite d’une cérémonie commémorative de l’Holocauste. qu’il a dirigée à Drancy, le site des déportations nazies. Sa coopération avec des organisations juives en France lui a valu le surnom d’ «Imam des Juifs».
Lors de l’événement à la Knesset, M. Chalghoumi a souligné que les tensions en Belgique et en France étaient élevées et que les incidents antisémites avaient augmenté de 74%. Cependant, a-t-il ajouté, les extrémistes musulmans de ces pays constituent une petite minorité, et il a exhorté les médias à refléter ce qu’il considère comme le véritable visage de la population, qui, a-t-il dit, cherche la coexistence.
Le député Eli Avidar, présent lors de la réunion, c’étaient des personnes comme Chalghoumi, qui n’étaient pas animées par la peur, qui rendaient le monde meilleur. La délégation a également visité le Mur des Lamentations et le mont du Temple dans la vieille ville de Jérusalem, le mémorial de l’Holocauste de Yad Vashem et les frontières méridionales.