La Garde révolutionnaire iranienne menace d’étendre l’éventail de ses missiles de manière à pouvoir toucher toute l’Europe si le continent décidait de poursuivre son immixtion dans le programme de missiles de l’Iran.
Le Général Hossein Salami, commandant adjoint du Corps des Gardiens de la Révolution Islamique, a lancé un avertissement à l’Europe, affirmant que l’Iran augmenterait la portée de ses missiles de manière à couvrir le continent s’il se sentait menacé. Il a par ailleurs précisé que l’éventail de missiles sollicités dépendrait de l’ampleur des menaces.
La chaîne de télévision iranienne Press TV a rapporté les propos du Général : selon ce dernier, la République islamique n’entreprendra jamais de négociations au sujet de sa capacité de missiles, qui fait partie intégrante de son pouvoir.
La France a appelé à un dialogue « intransigeant » avec l’Iran sur son programme de missiles balistiques et une éventuelle négociation sur la question, qui serait menée en parallèle à l’accord nucléaire de Téhéran avec les pays du monde.
« Si nous avons maintenu la portée de nos missiles à 2 000 kilomètres et que nous ne l’avons pas encore augmentée, ce n’est pas dû à une quelconque lacune technologique« , a déclaré M. Salami. « Jusqu’à présent, nous avons estimé que l’Europe ne constituait pas une menace; par conséquent, nous n’avons pas augmenté la portée de nos missiles », a-t-il dit, ajoutant que dans le cas où l’Europe deviendrait une menace, l’Iran n’hésiterait pas à adopter des positions contraires. S’exprimant en novembre, le Général iranien Mohammad Ali Jafari a déclaré que, alors que les missiles de l’Iran suffisaient actuellement à satisfaire ses besoins au Moyen-Orient (l’intervalle de 2000 km de portée étant actuellement jugé suffisant car « la plupart des intérêts et forces américains » au Moyen-Orient se situent dans cette fourchette, selon les propos de M. Jafari), les iraniens n’auraient toutefois aucune difficulté à en étendre la portée.
Les Etats-Unis possèdent en effet plusieurs grandes bases dans les pays arabes de la région, parmi lesquelles le quartier général avancé du commandement central de l’armée américaine au Qatar, des bases américaines aux Emirats arabes unis ou encore la 5ème flotte de la marine américaine à Bahreïn.
Autre élément intéressant, Salami a évoqué l’appel supposé d’Israël qui aurait sollicité l’aide de l’Arabie Saoudite pour « saper le Hezbollah libanais ».
« Les dirigeants saoudiens doivent leur survie au pouvoir américain et aux contacts secrets avec Israël », a déclaré Salami. Le secrétaire général du Hezbollah, Sayyed Hassan Nasrallah, a quant à lui affirmé que l’Arabie saoudite avait fait appel à Israël pour lancer une attaque militaire contre le Liban et que Riyad était prêt à couvrir les coûts. « L’Arabie Saoudite veut détruire le Liban sous prétexte de combattre le Hezbollah. Elle a été l’architecte principal de la guerre d’Israël au Liban à l’été 2006 « , a affirmé Nasrallah.
L’Iran prétend par ailleurs que son développement militaire ne poursuit que des fins défensives. Cependant, beaucoup de ces armes ont été données à l’organisation terroriste du Hezbollah et utilisées contre la population civile israélienne pendant la deuxième guerre du Liban à l’été 2006. L’Iran a d’ailleurs menacé à plusieurs reprises d’utiliser ses missiles contre Israël. Le nouveau statut officiel de Jérusalem tel que proclamé par le Président Trump lui offrira t-il un prétexte pour passer à l’action?
Par l’équipe d’Unis avec Israël