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Les dirigeants politiques et militaires de la République islamique se sont officiellement engagés à soutenir la lutte palestinienne contre Israël, jusqu’à ce que l’Etat juif soit rayé de la carte. 

Le président iranien Hassan Rouhani a déclaré que le soutien de Téhéran aux Palestiniens continuerait jusqu’à un point précis: « Jusqu’à ce que tous les Palestiniens retournent dans leur patrie et obtiennent leurs droits absolus, ce soutien continuera ».
Cette déclaration est intervenue mardi, soit juste avant son départ pour la Turquie où il devait participer au sommet d’urgence tenu par l’Organisation de la coopération islamique (OCI) au sujet de la déclaration du Président américain Donald Trump. L’objectif de cette réunion: réfléchir à la réaction du monde musulman face à cette prise de position historique des Etats-Unis. 

Cette déclaration a offert à Rouhani l’occasion d’avancer une fois de plus les fameuses théories complotistes chères à l’Iran; il a ainsi affirmé que « l’unité et l’intégrité des Palestiniens ces derniers jours ont prouvé qu’ils pouvaient contrecarrer les complots des Etats-Unis et des sionistes (…)Si les musulmans conservent leur unité et leur intégrité, ce sera une grande victoire pour les musulmans et la région », a rapporté le journal Tasnim.

Rouhani a, au travers de cette même déclaration, décrit la décision de Trump comme « mauvaise », expliquant que Jérusalem appartenait à tous les musulmans et serait un jour la « capitale de l’Etat palestinien »: un appel clair à la destruction de l’Etat d’Israël au profit d’un Etat palestinien.

Les dirigeants Iraniens sont unanimes sur ce point, et ne semblent appeler à aucune demi-mesure.
En parallèle à ces déclarations, le général Qasem Soleimani, commandant de la Force Qods, a quant à lui assuré le « soutien total » de l’Iran aux Palestiniens dans leur lutte contre la décision de Trump de reconnaître Jérusalem, un soutien qui résonne comme une incitation à la guerre. Soleimani a d’ailleurs directement précisé ce soutien au travers de conversations téléphoniques aux
commandants palestiniens du Djihad islamique et aux brigades Izz Al-Deen Qassam, bras armés du groupe islamiste Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, a rapporté l’ agence Sepah News .

Poursuivant ses déclarations belliqueuses, Soleimani a déclaré que tous les « groupes de résistance » de la région étaient prêts à défendre la mosquée al-Aqsa sur le Mont du Temple à Jérusalem.

Pour rappel, la Force Qods que dirige Soleimani est une division principalement en charge des opérations militaires extraterritoriales, d’actes de terrorisme et d’opérations clandestines. Soleimani serait déjà responsable de plusieurs décès côté américains.

« Précipitez la destruction du régime sioniste »

Toujours dans cette attitude d’incitation à la guerre, le chef d’état-major de l’armée iranienne, Mohammad Baqeri, a déclaré mardi que la « déclaration stupide » de Trump sur Jérusalem pourrait marquer le début d’une « nouvelle grande Intifada ».
Suivant la même ligne directrice, le ministre iranien de la Défense, Amir Hatami, a pour sa part déclaré que cette initiative ne ferait que « précipiter la destruction du régime sioniste et doubler l’unité des musulmans ».

Une guerre qui se jouera également sur le terrain diplomatique et économique: le parlement iranien a publié mardi une déclaration appelant ouvertement les Etats islamiques à couper les liens avec Israël et à freiner leurs relations économiques avec les Etats-Unis.

Fin août dernier, le chef du Hamas dans la bande de Gaza, Yahya Sinwar, a déclaré que son groupe avait renoué les relations avec l’Iran après cinq ans de conflit et qu’il utilisait désormais son aide financière et militaire pour se préparer à de nouvelles hostilités contre Israël .
Il semble que l’unique cause de la reprise de ces relations réside en la volonté de détruire leur ennemi commun: Israël.
Les propos du chef du Hamas sont clairs: l’aide iranienne est destinée à «reconstruire et accumuler» les pouvoirs militaires du Hamas en vue d’une plus grande lutte contre Israël, destinée à «libérer la Palestine».
Sinwar ne s’est cependant pas prononcé quant au montant des sommes que l’Iran fournit à son groupe. Toutefois, avant la rupture de leurs relations, l’Iran fournissait environ 50 millions de dollars par mois au Hamas.

Les relations entre le Hamas et l’Iran présentent donc aujourd’hui un but affiché, que même des préoccupations diplomatiques ne sauraient cacher: la destruction de l’Etat israélien.
« Des milliers de personnes travaillent tous les jours pour fabriquer des roquettes, creuser des tunnels et entraîner des kamikazes« , ressort-il des propos de Sinwar.
« La relation avec l’Iran se fait dans ce contexte ».

L’Iran était autrefois le principal soutien du Hamas, groupe terroriste islamique ouvertement engagé à la destruction d’Israël. Alors que l’annonce de Trump a suscité des protestations de la part des musulmans du monde entier, rien de significatif ne s’est pourtant produit jusqu’alors.
Mais quelles pourraient être les conséquences d’une reprise des liens entre ces deux autorités?

Par l’équipe d’Unis avec Israël