(Shutterstock)
United Nations

L’organisation des Nations Unies a de nouveau pris des mesures contre Israël, dans la continuité de son programme anti-israélien féroce et radical. 

Par: World Israel News Staff et JNS.org

Le Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies (CDH) a publié mercredi un rapport intérimaire sur les entreprises entreprenant des échanges avec des sociétés israéliennes basées en Judée-Samarie et sur les hauteurs du Golan, mais ne s’est pas seulement contenté de nommer ces sociétés.

A travers un rapport publié par le CDH, l’organisation a relevé 206 entreprises accusées de réaliser des transactions avec des sociétés basées dans des colonies israéliennes, mais a déclaré que, puisque seules 64 des sociétés suspectées avaient été contactées au sujet des prétendues allégations, le Conseil s’était trouvé contraint de retarder la publication de leurs noms.

« Une fois que le HCDH (Haut-Commissariat aux Droits de l’Homme des Nations Unies) aura pris contact avec les 206 entreprises, et sous réserve de la détermination de leurs réponses ou de leurs absences de réponses, le HCDH compte fournir la liste des noms des entreprises mise à jour. Avant que les décisions sur les entreprises ne soient rendues publiques, le HCDH en informera les entreprises concernées« , a indiqué le rapport.

Le rapport de l’UNHRC, qui a été commandé en 2016, a pour objectif la création d’ne base de données sur les entreprises commerçant en Judée-Samarie, à Jérusalem-Est et dans le Golan, et a été critiqué par Israël et les Etats-Unis, qualifié de « blacklist » visant à encourager le boycott de l’Etat juif.

Le panel ne dispose pas du pouvoir d’imposer des sanctions aux entreprises. Cependant, la liste pourrait servir de moyen de pression sur le Conseil de sécurité de l’ONU (CSNU), pour que ce dernier agisse en conséquence et adopte des initiatives contre Israël, et pourrait ainsi être utilisée comme une arme par les partisans du boycott d’Israël.

Les sociétés américaines figurant sur la liste seraient notamment Caterpillar, TripAdvisor, Priceline.com, Airbnb etc.

La publication partielle du rapport est survenue quelques heures avant que l’ONU ne se prépare à célébrer la Journée internationale du souvenir de l’Holocauste, en son siège, à New York.

L’ambassadeur d’Israël auprès des Nations Unies, Danny Danon, a sévèrement condamné la publication du rapport, tout comme la date choisie.

« Le jour où l’ONU célèbre la Journée internationale du souvenir de l’Holocauste, l’UNHRC a choisi de publier cette information sur le nombre d’entreprises opérant en Israël. C’est un acte honteux qui va ternir le Conseil des Droits de l’Homme pour toujours. Nous continuerons à agir avec nos alliés et à utiliser tous les moyens à notre disposition pour arrêter la publication de cette honteuse liste noire » a promis Danon.

En août, Danon avait condamné «ce pas honteux» comme  « une expression de l’antisémitisme moderne [qui] nous rappelle les périodes sombres de l’histoire. Au lieu de se concentrer sur les terribles problèmes humanitaires qui s’abattent sur le monde, le Commissaire aux Droits de l’Homme cherche à nuire à Israël et, ce faisant, est devenu le plus grand activiste du BDS au monde. « 

Danon a appelé l’ONU, et la communauté internationale dans son ensemble, à « mettre fin à cette politique dangereuse et à cette initiative anti-israélienne« .

Les États-Unis vont-ils agir?

« Les Etats-Unis se sont catégoriquement opposés à cette résolution depuis le début » et l’ont combattue devant plusieurs organes de l’ONU, a déclaré la porte-parole du Département d’Etat Heather Nauert. « Ce type de résolution est contre-productifs et n’apporte aucune solution aux problématiques israélo-palestiniennes.« 

L’ambassadeur des Etats-Unis auprès de l’ONU, Nikki Haley, a menacé d’agir contre le CDH si celui-ci publiait le rapport. Elle a averti que les États-Unis pourraient se retirer du Conseil si la liste des sociétés venait à être publiée.

A travers un discours prononcé devant le Conseil en juin dernier, Haley s’était opposée à sa composition et avait exigé que le sujet d’Israël ne cesse de revenir continuellement sur l’agenda de l’ONU. Elle a également laissé entendre que les États-Unis pourraient quitter le Conseil.

Le Comité américain des Affaires Publiques d’Israël (AIPAC) a répondu au rapport en appelant le Congrès à prendre des mesures pour empêcher les « boycotts injustes contre Israël« .

« Le Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU a publié un rapport hautement partial et anti-israélien visant la seule démocratie au Moyen-Orient. Il est très préoccupant que ce rapport puisse être utilisé pour servir de base aux boycotts d’entreprises américaines faisant des affaires avec Israël », a déclaré l’AIPAC dans un communiqué.

Le CDH est désormais tristement connu pour ses décisions à l’encontre d’Israël , avec près de la moitié de ses résolutions axées uniquement sur l’État juif, tout en ignorant complètement la guerre, les conflits et les atrocités commis dans le monde entier.

Les dirigeants et les responsables israéliens ont cité le CDH pour son «hostilité obsessionnelle» envers Israël et son «mandat unilatéral».

Au cours des 10 dernières années, le CDH a adopté 62 résolutions condamnant Israël. Dans le même temps, les pires violations des Droits de l’Homme en Syrie, en Iran et en Corée du Nord ont reçu beaucoup moins de condamnations.