Malgré les centaines de roquettes lancées sur la région israélienne depuis la bande de Gaza au cours de l’année écoulée, les israéliens ne sont pas découragés, se déplaçant de plus en plus vers les communautés du sud, selon un rapport du mouvement Or.
Par Arye Green
Un rapport basé sur des données collectées par le Bureau Central des Statistique israélien (CBS) indique une migration interne de 37 200 personnes vers le sud du pays en 2018, soit une importante augmentation de 36% par rapport à l’année précédente.
Le rapport a analysé les migrations internes à destination et en provenance du sud d’Israël et a révélé que 800 personnes au total avaient migré vers le sud l’année dernière, contre une migration négative cumulative de 4 000 résidents entre 2014 et 2017.
Ces chiffres sont particulièrement surprenants compte tenu de l’année difficile que les habitants du sud du pays ont connue en 2018: émeutes périodiques le long de la frontière avec Gaza, ballons incendiaires dévastant des terres agricoles et centaines de tirs de roquettes depuis Gaza.
Selon les données, après l’opération Bordure Protective en 2014, le sud du pays avait subi une migration nette négative de 2 100 personnes. Au cours des années suivantes, la tendance négative s’est affaiblie: en 2015, 1 600 personnes ont quitté le sud. En 2016, la perte nette dans le sud du pays était de 400 habitants. En 2017, la perte nette avait chuté à 300 personnes.
Le solde migratoire positif de 2018 représente donc un renversement de tendance qui dure depuis quatre ans. Il est à noter que le passage de la migration nette négative à la migration positive s’est produit au cours d’une année particulièrement difficile pour les résidents du sud du pays en termes de sécurité, après plusieurs années de calme relatif dans la région.
Ronny Palmer, PDG et fondateur du mouvement Or, a déclaré que les données montrant une tendance à la migration nette positive vers le sud étaient très encourageantes.
«Il est possible de tirer les encouragements de la tendance qui se dessine en 2018, celle de personnes qui retournent vivre dans le sud, malgré les tensions accrues avec Gaza. Cela montre que le public veut renforcer ses liens avec le sud, en particulier au cours des périodes difficiles », a-t-il déclaré.