L’ambassadrice américaine auprès des Nations Unies a annoncé hier démission de son poste. Le Premier ministre israélien a tenu à lui exprimer sa gratitude pour son engagement en faveur de « la vérité et la justice ».
Par: AP et l’équipe d’Unis avec Israël
L’Ambassadrisse des États-Unis devant l’ONU, Nikki Haley, a annoncé mardi sa démission aux côtés du Président Donald Trump, quelques semaines à peine avant les élections de mi-mandat prévues au mois de novembre.
« J’ai tout donné au cours des huit dernières années« , a-t-elle déclaré, évoquant ses six années à la tête du Gouvernement de Caroline du Sud, ainsi que son passage à l’ONU. « Et je pense qu’il est bon de faire alterner d’autres personnes qui peuvent invester cette même énergie et la force qu’elles ont en elles « .
Haley a toujours représenté un solide soutien pour l’État hébreu, et une fidèle alliée du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou.
En réponse à la nouvelle de la démission de Haley, Netanyahu a publié une déclaration dans laquelle elle exprimait sa gratitude pour ses services et les prises de position qu’elle avait définies.
«Je remercie l’ambassadrice Nikki Haley d’avoir mené une lutte sans compromis contre l’hypocrisie à l’ONU et au nom de la vérité et de la justice de notre pays. Bonne chance », a déclaré le Premier ministre par la voie d’un communiqué.
Le mois dernier, Haley a commenté la décision du gouvernement Trump de fermer le siège des Palestiniens à Washington: «Tout ce qu’ils ont fait, c’est de tendre la main pour demander de l’argent et dénigrer» les États-Unis.
Lors d’une interview accordée à Fox News, Nikki Halley avait questionné: «[Les Palestiniens ne] ne sont pas venus à la table (des négociations) au sujet de l’accord de paix – pourquoi aurions-nous un bureau de l’OLP? Pourquoi continuerions-nous à financer les Palestiniens? »
Investissement profond sur les questions difficiles
Suite à l’annonce de mardi, Trump a relaté le travail de Haley sur des questions difficiles, telles que l’Iran et la Corée du Nord. Trump a déclaré que Haley avait évoqué son départ auprès de l’administration il y a six mois.
Haley, 46 ans, a été nommée à ce poste aux États-Unis en novembre 2016 et a coordonné le mois dernier le deuxième voyage de Trump aux Nations Unies, comprenant la première fois qu’il a présidé le Conseil de Sécurité.
Débutant dans la politique internationale, l’ancien gouverneur de la Caroline du Sud représentait une option inhabituelle en tant qu’émissaire américain. Aux États-Unis, elle a contribué à diriger les efforts du gouvernement pour lutter contre les actions anti-américaines et anti-israéliennes de la part de l’institution internationale et pour remédier aux tensions entre américains et leurs alliés européens, ainsi qu’avec l’Iran et la Corée du Nord.
« C’était une bénédiction d’aller tous les jours aux États-Unis avec une armure corporelle« , a déclaré Haley, affirmant que son travail consistait à défendre l’Amérique sur la scène mondiale.
Trump a déclaré qu’il envisageait de nombreux candidats pour occuper le poste de Haley et qu’un successeur serait nommé dans deux ou trois semaines, voire plus tôt.
Politique, principes et fierté
Le mois dernier, Haley a publié un article dans le Washington Post dans un éditorial pour discuter de ses divergences politiques mais aussi de sa fierté de travailler pour Trump. Le contenu a été rédigé en réponse à un essai anonyme paru dans le New York Times par un haut responsable de l’administration qui a prétendu qu’il y avait un effort de « résistance » secret de la droite au sein de l’administration de Trump.
« Je suis fier de servir dans cette administration et j’appuie avec enthousiasme la plupart de ses décisions et l’orientation qu’il prend pour le pays« , a écrit Haley. « Mais je ne suis pas d’accord avec le Président sur tout. »
Fille d’immigrés indiens, Haley a acquis une réputation nationale en tant que conciliateur interracial.
La Républicaine Lindsey Graham, sénatrice de Caroline du Sud, a déclaré par un tweet que Haley « avait un avenir très prometteur et constituerait un acteur clé dans l’avenir du parti républicain et de notre nation dans les années à venir ».