Netanyahou et le roi Abdullah se sont rencontrés pour discuter des derniers développements dans la région à l’approche de l’éventuel lancement du plan de paix de Trump.
Par l’équipe d’Unis avec Israël
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu et le roi Abdullah II de Jordanie se sont rencontrés mardi à Amman, marquant ainsi le premier entretien publique entre les deux dirigeants depuis 2014.
Selon une déclaration du bureau de Netanyahou, les deux dirigeants ont évoqué les « développements régionaux, l’évolution du processus de paix et les relations bilatérales ».
La rencontre s’est tenue quelques jours avant l’arrivée dans la région du conseiller principal de la Maison Blanche, Jared Kushner, et du négociateur en chef américain, Jason Greenblatt, en vue d’y promouvoir un plan de paix élaboré par l’administration Trump.
Selon l’Agence de presse Petra, Abdullah « a souligné la nécessité de progresser dans la résolution du conflit israélo-palestinien sur la base de la solution à deux Etats et conformément au droit international, aux résolutions pertinentes des Nations Unies et à l’Initiative de paix arabe« .
Netanyahou a également profité de cet entretien pour « réitérer l’engagement d’Israël à maintenir le statu quo sur les lieux saints de Jérusalem » auprès de la Jordanie, considérée comme le gardien du Mont du Temple.
Concernant le statut de Jérusalem, Petra News a rapporté les propos du roi Abdullah, considérant que la question devait « être réglée dans le cadre du statut final sur la base de la solution à deux Etats, soulignant l’importance de la ville sainte pour les musulmans et les chrétiens, de la même manière que pour les juifs, et réaffirmant que la ville sainte constituait la clé pour parvenir à la paix dans la région. «
Ils ont également discuté d’un certain nombre de «questions bilatérales,parmi lesquelles le projet de transport maritime de la mer Rouge et de la mer Morte».
Relations variables entre Israël et la Jordanie
Israël et la Jordanie ont signé un traité de paix en 1994, ayant résolu les différends territoriaux entre les pays et inclus des accords de partage de l’eau. Ils ont signé un traité commercial en 1996 et les liens économiques se sont développés depuis.
En 2014, Israël et la Jordanie ont signé un contrat de gaz naturel de 500 millions de dollars en vigueur depuis 15 ans.
Les liens d’Israël avec la Jordanie en matière de sécurité et de renseignements sont plus discrets mais se sont également renforcés et développés, en particulier depuis les soulèvements du printemps arabe en 2011 et l’émergence de Daesh.
Cependant, les relations se sont également heurtées à certains sujets sensibles au cours des dernières années, particulièrement en ce qui concerne l’accès juif à l’enceinte du mont du Temple. La Jordanie a en effet demandé à plusieurs reprises à Israël d’empêcher les juifs religieux d’accéder au site, sacré pour les Juifs et les Musulmans, et a même rappelé son ambassadeur face à l’absence d’obéissance d’Israël sur cette question dans le passé.
De plus, le peuple jordanien, composé majoritairement de palestiniens, s’oppose massivement au traité de paix et rejette toute forme de normalisation avec Israël.
Les liens entre les deux Etats se sont toutefois récemment réchauffés, la Jordanie ayant accepté un nouvel ambassadeur israélien, Amir Weissbrod, qui a pris ses fonctions le mois dernier.