(AP Photo/Jacques Brinon, File)

L‘Espagne vient de consacrer à elle seule trois nouvelles victoires contre BDS, au travers de ses tribunaux qui ont officiellement statué sur le sort des résolutions visant au boycott. Ces dernières seront désormais considérées comme discriminatoires et illégales!

Cette semaine, c’est un tribunal du secteur d’Oviedo, en Espagne qui a consacré un nouveau coup dur pour le mouvement espagnol BDS (Boycott, désinvestissement et sanctions): une injonction provisoire contre le Conseil municipal de Castrillón vient d’être publiée. Et les motivations de la Cour ont été clairement affichées : en cause, le boycott discriminatoire des produits israéliens.

La sentence est d’autant plus lourde pour BDS que la décision est intervenue peu de temps après l’anulation d’une disposition semblable, appelant également à un tel boycott, par un tribunal de Barcelone. C’est cette fois le Conseil municipal d’El Prat de Llobregat, situé aux alentours de Barcelone, qui avait été par cette voie condamné par la Cour, ses magistrats ayant estimé que le boycott violait plusieurs des libertés protégées par la loi espagnole.

Cette lutte contre le boycott des produits israéliens a eu pour leader l’avocat espagnol du projet Lawfare, Ignacio Wenley Palacios, qui est parvenu à obtenir au total 46 injonctions et décisions contre la campagne de boycott espagnole à travers le pays.

« Les tribunaux espagnols ont soutenu notre raisonnement juridique selon lequel le boycott d’Israël port atteinte aux Droits de l’Homme, viole la liberté d’expression et est assimilable à une discrimination fondée sur l’origine nationale et les opinions personnelles« , a déclaré M. Palacios. « Le conseil municipal de Castrillón a entrepris ce boycott avec l’idée qu’il résisterait à tout obstacle juridique, nous avons prouvé qu’ils avaient tort« .

« Le projet Lawfare a pour principal objectif de lutter contre la discrimination visant les juifs et les israéliens, et nous ne nous reposerons pas tant qu’une quelconque institution tentera de légaliser des politiques antisémites, qu’il s’agisse d’un gouvernement local ou une compagnie aérienne internationale« , a déclaré Brooke Goldstein. , Directeur exécutif du projet Lawfare. « Nous continuerons à défendre les droits et libertés de chaque individu et à faire progresser la justice en faveur de la communauté pro-israélienne« .

Les tribunaux espagnols semblent récemment affirmer une politique solide et nouvelle en matière de sanction du boycott: ainsi, il y a seulement quelques jours, un tribunal des très touristiques îles Canaries a lui aussi jugé qu’une motion de boycott anti-israélienne approuvée en novembre 2015 par le Conseil de Grande Canarie revêtait un caractère illégal.

La politique espagnole sur la question du boycott des produits israéliens semble, par les toutes récentes décisions de ces trois tribunaux distincts, prendre définitivement une orientation ferme et de tolérance zéro: le boycott apparaît désormais comme contraire à la loi espagnole sur de nombreux points.

Reste à vérifier si cette politique s’inscrira dans une démarche nouvelle à échelle européenne, ou se limitera au territoire espagnol.

 

Par l’équipe d’Unis avec Israël