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La famille a été refoulée de l’hôtel à 1h30 du matin et contrainte de rséjourner ailleurs.

Par Jacob Frankel, The Algemeiner

Une famille israélienne en visite à Paris s’est vu refuser l’accueil dans un hôtel après qu’un employé ait remarqué leurs passeports israéliens, un événement qui s’inscrit dans un contexte de hausse record de l’antisémitisme à travers la France qui a de plus en plus conduit à des violences contre la communauté juive.

Selon le magazine français Le Point, la famille israélienne composée de trois personnes avait l’intention de passer trois nuits à Paris. Alors qu’ils avaient réservé leur chambre à l’hôtel Novotel Paris Porte de Versailles en ligne, un employé a informé la famille, après avoir vu leurs passeports israéliens, que le prix de la chambre avait augmenté.

« Il a complètement changé de visage« , a déclaré le père dans une plainte déposée auprès des autorités françaises, selon la publication.

« Quand il a vu que j’avais un passeport israélien, il m’a dit que la chambre coûterait finalement 1 219 euros ; il a augmenté le prix volontairement », poursuit le père.

Le préposé aurait également lancé des accusations antisémites à l’encontre de la famille, notamment : « Les israéliens, vous pensez que vous êtes les rois du monde ; vous n’aurez pas de chambre dans cet hôtel ! »

La famille a été refoulée de l’hôtel à 1h30 du matin et contrainte de rester ailleurs. Le préposé « nous a traités avec mépris et racisme », a déclaré le père.

Accor, le groupe qui gère Novotel, a proposé une compensation à la famille suite au mauvais traitement dont elle a été victime.

L’incident s’est produit dans un contexte de montée de l’antisémitisme qui a atteint des niveaux records dans toute la France.

Au cours d’une agression particulièrement flagrante qui a fait la une des journaux internationaux, une jeune fille juive de 12 ans a été violée par trois garçons musulmans dans une banlieue parisienne le 15 juin, selon les autorités françaises.

L’enfant a déclaré aux enquêteurs que les agresseurs l’avaient traitée de « sale juive » et lui avaient lancé d’autres commentaires antisémites pendant l’attaque.

Les trois agresseurs présumés ont été arrêtés par la police française deux jours après le viol. Deux d’entre eux ont été mis en examen pour viols collectifs, menaces de mort, violences antisémites, tentative d’extorsion et atteinte à la vie privée. Le troisième garçon a été entendu comme témoin.

Après l’agression, le Président français Emmanuel Macron « a dénoncé le fléau de l’antisémitisme » qui s’empare de la société française et a évoqué la nécessité de combattre la haine des juifs dans les écoles.

Les parents de la jeune fille ont accepté de s’entretenir anonymement avec le journal français Le Parisien dans une interview publiée lundi.

Ils ont décrit l’attaque comme un « mimétisme » des violences sexuelles du Hamas contre les filles et les femmes israéliennes lors de l’attaque du groupe terroriste palestinien dans le sud d’Israël le 7 octobre.

Le viol aurait eu lieu en France après que les agresseurs ont découvert que la victime était juive. « Pourquoi as-tu menti? Je sais que tu n’es pas musulmane, alors, de quelle religion es-tu ? » lui ont crié les garçons avant l’attaque, selon ses parents.

Selon la mère de la jeune fille, « avant de la laisser partir, ils lui ont fait jurer par Allah de ne rien dire à ses parents ni à la police ».

L’agression était antisémite et motivée par la guerre à Gaza, ont déclaré ses parents au Parisien. « Cet incident est le signe d’un échec social collectif dans la lutte contre l’antisémitisme et les violences extrêmes », ont-ils déclaré.

Des enfants juifs ont également été pris pour cible dans une autre banlieue parisienne le week-end dernier. Samedi, six mineurs juifs ont été agressés dans un cinéma de la banlieue de Levallois-Perret.

Selon certaines informations, trois agresseurs auraient proféré des injures antisémites à l’encontre des mineurs et « giflé l’un d’eux à plusieurs reprises », avant que les victimes ne s’enfuient vers la place de Jérusalem, dans le 17e arrondissement de la capitale française, où elles ont porté plainte. La police française enquête sur l’incident.

« Je condamne l’agression physique à caractère antisémite dont plusieurs jeunes mineurs ont été victimes« , a écrit Geoffroy Boulard, maire du 17e arrondissement, sur X/Twitter en réponse à cette agression.

Les récentes attaques antisémites surviennent au milieu d’une montée record de l’antisémitisme en France à la suite du massacre du Hamas le 7 octobre dans le sud d’Israël.

Les incidents antisémites ont augmenté de plus de 1 000 % au cours des trois derniers mois de 2023 par rapport à l’année précédente, avec plus de 1 200 incidents signalés, soit plus que le nombre total d’incidents en France au cours des trois années précédentes cumulées.