Le leader de l’Autorité Palestinienne, âgé de 87 ans, gros fumeur souffrant de problèmes cardiaques, n’a pas de successeur désigné.
Par Baruch Yedid, TPS
Le journal libanais Al Akhbar a rapporté mercredi de sources provenant du Fatah que ces derniers mois, plusieurs réunions avaient eu lieu entre des responsables palestiniens et de hauts responsables jordaniens et égyptiens pour régler le « statut futur de l’Autorité palestinienne et du Fatah » dans le cas où le Président palestinien Mahmoud Abbas venait à décéder
Abbas, âgé de 87 ans, est un gros fumeur, connu pour avoir des problèmes cardiaques et a déjà surmonté une bataille contre le cancer de la prostate. Il n’a pas de successeur désigné.
Abbas et l’Autorité Palestinienne sont profondément impopulaires. Dans un récent sondage palestinien, 81% ont déclaré que l’Autorité Palestinienne était corrompue et 75% ont déclaré qu’Abbas devrait démissionner. Les palestiniens n’ont pas organisé d’élections nationales depuis 2005 et Abbas en est à la 17e année de ce qui était censé être un mandat de quatre ans.
Selon Al Akhbar, des responsables palestiniens, dont Hussein al-Sheikh, qui a été promu par Abbas au poste de secrétaire général du Fatah, ont rencontré des représentants de la Cour royale de Jordanie et des services de renseignement pour discuter de divers scénarios attendus dans les zones palestiniennes après la mort d’Abbas.
La plupart des discussions ont porté sur les relations Fatah-Hamas, et les relations entre les dirigeants du Fatah eux-mêmes, dont plusieurs se battent pour succéder à Abbas à la tête de la région.
Une réunion similaire a eu lieu en Égypte, au cours de laquelle les palestiniens ont sollicité l’aide égyptienne pour empêcher l’effondrement de l’Autorité Palestinienne. Ils ont également demandé une aide financière contre les efforts visant à éroder la légitimité du Fatah par le Hamas et le Jihad islamique palestinien.
Les responsables palestiniens ont lancé un appel aux parties égyptienne et jordanienne en leur demandant de les aider également à contrôler les factions rivales après la mort d’Abbas et à reconnaître le Fatah comme « représentant du peuple palestinien ». La fonction publique de l’Autorité Palestinienne est le plus grand employeur de palestiniens avec plus de 150 000 personnes percevant des salaires, et le Fatah veut contrôler le financement de tous les salaires après la mort d’Abbas.
Se référant à Abbas par son surnom, Abu Mazen, les sources d’Al Akhbar ont ajouté : « Les personnes présentes aux réunions sont arrivées à la conclusion que l’effondrement du gouvernement après le départ d’Abu Mazen devait être empêché et que le soutien arabe devait être assuré pour un dirigeant du Fatah, après son élection avec le consentement de la direction du mouvement, qui se réunira le lendemain du décès d’Abu Mazen pour régler ses conditions internes.
Selon le rapport, il a également été convenu de mettre fin à la scission du Fatah en acceptant des personnalités qui en ont fait défection, telles que Mohammed Dahlan, Nasser al-Kidwa et Marwan Barghouti, et de tenir une conférence de réconciliation interne où de nouveaux rôles seraient attribués par convention.