Israeli President Reuven Rivlin speaks during the first ceremony to mark the Day of Commemoration for Jewish Refugees from Arab countries and Iran at the president's residence in Jerusalem. (Photo: Mark Neyman/GPO)

Face à l’effroi et l’incompréhension suscités par la décision « Sarah Halimi », le Président Macron a demandé un changement de la loi. Le Président israélien Reuven Rivlin lui a écrit en ce sens.

Jérusalem, 280 avril 2021

« Cher Emmanuel »

Monsieur le Président de la République,

 

C’est avec regret que j’ai pris connaissance de la décision de la Cour de cassation qui a confirmé les décisions des instances précédentes établissant l’irresponsabilité pénale de l’auteur du crime antisémite, brutal et horrible de Sarah Halimi.

Je souhaite vous apporter mon soutien à la position morale et juridique que vous avez exprimée pour demander de corriger le droit pénal sur ce point.

Votre réaction claire et rapide a transmis un message à la famille de la victime et à la France toute entière qu’il y avait une grave lacune juridique qui a empêché le misérable assassin de comparaître devant les juges et d’être sanctionné.

Il n’y a pas de débat sur les faits selon lesquels le Dr Sarah Halimi a été lâchement et sauvagement assassinée parce que juive. C’est pourquoi il convient de tout mettre en oeuvre pour faire passer un message qu’il n’y aura aucune tolérance face à l’antisémitisme abject et face aux attaques contre les juifs parce que juifs.

Je souhaite enfin vous dire ici à nouveau, monsieur le Président, mon estime personnelle pour votre engagement et votre attachement à ce combat juste et essentiel.

Je vous prie de croire, Monsieur le Président de la République, à l’assurance de ma très haute considération.

« With blessing from Jerusalem »

Reuven (Ruvi) Rivlin