Un autre complot terroriste orchestré par l’Iran a été exposé sur le sol européen, cette fois au Danemark.
Par: AP et l’équipe d’Unis avec Israël
Le mois dernier, une opération policière a été entreprise au Danemark suite à la découverte d’un complot du gouvernement iranien visant à tuer un activiste de l’opposition, a annoncé mardi le chef de l’agence de renseignement danoise, tout en faisant état de l’arrestation d’un suspect.
Un citoyen norvégien d’origine iranienne a ainsi été arrêté le 21 octobre dernier pour avoir aidé un service de renseignements iranien dont le nom n’a pas été précisé « à agir au Danemark » sur la base de son implication présumée dans le complot d’assassinat, a déclaré le chef des services de sécurité danois, Finn Borch Andersen.
Le porte-parole du ministère iranien des Affaires Etrangères, Bahram Ghasemi, a déclaré à travers un communiqué que Téhéran « avait fermement nié » les allégations, a rapporté l’agence de presse semi-officielle Tasnim.
Borch Andersen a déclaré que le Danemark travaillait sur le dossier « avec une série de partenaires » en Europe. Les agences de renseignement suédoises et norvégiennes ont coopéré à l’arrestation, a-t-il ajouté.
Le suspect a été surpris en train de prendre des photos des résidences de membres du Mouvement de lutte arabe pour la libération d’Ahwaz (ASMLA) à Ringsted, une ville située à près de 60 km au sud-ouest de Copenhague, a déclaré Borch Andersen.
Téhéran a accusé le groupe d’être responsable de l’attaque terroriste perpétrée à l’occasion d’un défilé militaire dans la ville iranienne d’Ahvaz le 22 septembre, faisant au moins 25 morts. ASMLA quant à lui condamné les violences, niant toute implication.
Le gouvernement iranien a convoqué l’ambassadeur du Danemark après l’attaque et a accusé le gouvernement danois d’héberger des membres du « groupe terroriste« .
« Totalement inacceptable »
Une enquête menée par le service de sécurité danois, connu sous le sigle PET, a permis de mettre à jour d’autres preuves d’activités illégales au Danemark impliquant l’Iran et l’opposition, a-t-il déclaré.
Le Premier ministre danois, Lars Loekke Rasmussen, et le ministre des Affaires Etrangères, Anders Samuelsen, ont qualifié mardi la présumée attaque iranienne au Danemark de « totalement inacceptable« . Le pays répondra et s’entretiendra avec ses partenaires européens au sujet de « nouvelles étapes« , ont-ils expliqué à travers des déclarations séparées.
Samuelsen a déclaré que l’ambassadeur d’Iran au Danemark, Morteza Moradian, avait été convoqué au ministère des Affaires Etrangères de Copenhague et qu’il était « parfaitement clair » que « la gravité de la situation est difficile à décrire« .
Samuelsen a par la suite déclaré que son pays allait rappeler son ambassadeur en Iran et faire pression pour que de nouvelles sanctions soient prises à échelle européenne contre la République islamique.
Le réseau terroriste iranien international
Lors d’une conférence de presse télévisée, Borch Andersen a noté que l’Iran avait déjà été suspecté d’avoir ciblé des groupes d’opposition à l’étranger. Il a alors évoqué un attentat à la bombe qui avait visé un rassemblement organisé en juin par un groupe d’opposition iranien près de Paris.
Un rapport récent de dissidents iraniens a montré comment la République islamique d’Iran emploie des terroristes dans des ambassades à l’étranger, abusant ainsi de la protection juridique à laquelle ces employés ont droit en vertu de la doctrine de l’immunité diplomatique.
Le rapport détaille comment, à différents endroits du monde, de l’Autriche à l’Albanie en passant par l’Irak, l’Iran a transformé ses ambassades en « sites de planification du terrorisme » pour s’immiscer dans les affaires des gouvernements des pays hôtes et pour traquer l’opposition, selon le rapport du National Conseil de la Résistance iranienne.
Lors d’un événement tenu le 4 juillet de cette année, le Premier ministre Benjamin Netanyahou a révélé que les dirigeants européens avaient invité le Président iranien Hassan Rouhani à assister à une réunion sur l’accord nucléaire, au cours de la même semaine au cours de laquelle le régime islamique avait envoyé une cellule terroriste attaque à Paris sur un rassemblement dissident.
Le commandant de la cellule était un diplomate iranien en Autriche. Opérant sur les renseignements israéliens fournis par le Mossad, des responsables européens ont dévoilé le complot et les membres de la cellule ont été arrêtés en France, en Belgique et en Allemagne.
L’Iran reste le principal pays parrainant le terrorisme, a déclaré le gouvernement Trump dans un rapport annuel en septembre.
L’enquête annuelle du Département d’Etat sur le terrorisme mondial a accusé l’Iran d’intensifier de nombreux conflits et de déstabiliser les gouvernements du Moyen-Orient et au-delà. Les « affiliés et mandataires terroristes de l’Iran », a indiqué le rapport, « ont démontré une portée terroriste quasi mondiale ».