La visite du Président israélien se poursuit comme prévu après que les Emiratis aient intercepté un missile balistique tiré depuis le Yémen.

Par Pessa’h Benson, Unis avec Israël

Les Émirats arabes unis ont intercepté un missile balistique tiré par les rebelles houthis du Yémen lors d’une visite d’État du Président israélien Herzog dans les heures qui ont précédé l’aube de lundi. Le ministère émirati de la Défense a déclaré que le missile avait été abattu au-dessus d’une zone dégagée et qu’aucune victime ni aucun dommage n’avaient été déplorés.

Le Président Herzog a été informé et sa visite se poursuit comme prévu.

Plus tard dans la matinée, le ministère de la Défense des Émirats arabes unis a tweeté qu’une frappe aérienne avait détruit une plate-forme de missiles balistiques Houthi dans la province d’Al Jawf, dans l’ouest du Yémen.

Il s’agit de la troisième attaque contre les Émirats par les Houthis soutenus par l’Iran depuis janvier. Une attaque avait frappé une installation pétrochimique tuant trois personnes et en blessant six tandis qu’une deuxième attaque le même jour a frappé une zone de l’aéroport international d’Abu Dhabi qui était en cours d’agrandissement. La semaine dernière, les Houthis ont tiré des missiles sur la base aérienne d’Al-Dhafra à Abu Dhabi qui ont été interceptés. La base aérienne abrite 2 000 soldats américains.

Herzog est arrivé aux Émirats arabes unis dimanche, marquant la première visite d’un Président israélien au sein de l’État du Golfe depuis la signature des accords d’Abraham. Le Premier ministre Naftali Bennett s’est rendu à Abu Dhabi en décembre. Le ministre des Affaires étrangères Yair Lapid s’y est rendu en juillet pour inaugurer l’ambassade d’Israël à Abu Dhabi.

Herzog a rencontré le prince héritier d’Abu Dhabi, le cheikh Mohammed bin Zayed Al Nahyan et des membres de la communauté juive des Émirats arabes unis. Le Président doit visiter l’Expo 2020, l’exposition universelle de Dubaï où Israël a un pavillon.

Le timing du missile de lundi matin suggère que l’Iran veut perturber la coopération entre Israël et le Golfe et éclipser la visite de Herzog. Bien que l’Iran nie avoir armé les Houthis, l’attaque semble provenir de Téhéran; qui teste la détermination occidentale dans sa recherche d’armes nucléaires.

Les Houthis, dont le nom officiel est Ansar Allah (les partisans de Dieu) mènent une guerre civile au Yémen depuis 2014. Les Émirats arabes unis font partie d’une coalition dirigée par l’Arabie saoudite qui combat les insurgés.

L’année dernière, l’administration Biden a retiré les Houthis de la liste des organisations terroristes désignées par le Département d’État. Les responsables ont expliqué que la désignation de terrorisme empêchait l’Occident d’envoyer de l’aide humanitaire au Yémen, où des millions de personnes sont confrontées à la double menace de la famine et du COVID. Cependant, enhardis par cette décision, les Houthis ont bloqué les livraisons de nourriture et de médicaments.

La Maison Blanche fait face à des appels croissants pour rétablir la désignation terroriste des Houthis.