Yonatan Sindel/Flash90
Jerusalem Day celebrations.  (Yonatan Sindel/Flash90)

On avait rarement vu un texte aussi honteux.

Par Pessa’h Benson, Unis avec Israël

L’Assemblée générale des Nations Unies a adopté mercredi une résolution effaçant les liens juifs avec Jérusalem et le mont du Temple. C’était la plus controversée d’une série de trois résolutions qui ont été adoptées ensemble par un vote de 129 contre 11 avec 31 abstentions.

Les autres résolutions blâmaient seulement Israël pour l’impasse dans les efforts de paix et dénonçaient « l’occupation » par Israël du « Golan syrien ».

Le texte de la « résolution de Jérusalem » de l’UNGA, cependant, est celui qui a jeté le plus de boue sur Israël.

Le texte ne fait aucune mention des liens de la ville sainte avec le judaïsme ou le christianisme. Il ne faisait référence au mont du Temple que par son nom arabe, al-Haram al-Sharif. Il a « déploré » l’activité de colonisation israélienne à Jérusalem et ses environs, et les « actes de provocation et d’incitation » israéliens sur le lieu saint de la ville.

La résolution accusait également Israël de déplacer les palestiniens des maisons de Sheikh Jarrah et de Silwan et de mener des fouilles illégales dans la vieille ville.

Le passage du vote était couru d’avance. Avec 193 pays et aucun droit de veto américain protecteur, les palestiniens bénéficient de ce que les Israéliens appellent « une majorité automatique ».

Les États-Unis ont voté contre la résolution, affirmant qu’il était « moralement, historiquement et politiquement répréhensible » pour l’ONU de nier les liens juifs et chrétiens avec la ville. La Grande-Bretagne s’est abstenue.

La résolution a incité Hillel Neuer de UN Watch à tweeter : « Le 4e soir de Hanoucca, alors que nous célébrons la consécration du Temple juif par les Maccabées en 167 av. JC, l’ONU vient prétendre que ce Temple n’a jamais existé. »

La deuxième résolution, intitulée « La résolution pacifique de la question de Palestine », rejetait la responsabilité du manque de paix sur Israël. Le texte réitérait les résolutions précédentes qualifiant les colonies d’illégales et ne faisait aucune mention du terrorisme palestinien.

Dans des remarques à l’ONU avant le vote, l’ambassadeur israélien Gilad Erdan a fustigé l’ONU et l’Autorité palestinienne pour ne pas avoir dénoncé le terrorisme palestinien, y compris le récent meurtre d’Eli Kay par un terroriste palestinien dans la vieille ville. Trois autres personnes ont été blessées dans cette attaque, dont une grièvement.

« Stimuler une culture de haine et d’incitation contre Israël est plus important pour les dirigeants palestiniens que d’améliorer la qualité de vie de leurs propres citoyens. Le sang juif a à peine séché, et vous avez l’audace de pointer du doigt Israël pour la violence à Jérusalem ? Aujourd’hui, vous allez voter sur trois résolutions. Trois résolutions qui n’ont qu’un seul but : diaboliser Israël« , a déclaré Erdan.

Les votes ont eu lieu dans la foulée de la « Journée de solidarité avec les Palestiniens » annuelle de l’ONU le 29 novembre. C’était le jour en 1947 où l’Assemblée générale des Nations Unies a approuvé le plan de partage, une recommandation visant à diviser la Palestine sous mandat britannique en deux Etats, juif et en arabe. L’establishment juif a accepté la proposition mais le monde arabe l’a rejetée.

En d’autres termes, l’ONU célébrait le rejet arabe de la solution à deux États.

Le plan de partage a incité les États arabes à commencer à prendre les premières mesures discriminatoires à l’encontre de leurs citoyens juifs. C’est pourquoi Israël marque le 29 novembre comme une journée pour rappeler l’expulsion de plus de 850 000 réfugiés juifs des terres arabes.

La troisième résolution dénonçant le refus d’Israël de restituer le « Golan syrien » mérite à peine d’être commentée. Israël a capturé les hauteurs du Golan pendant la guerre des Six jours de 1967 après que l’armée syrienne a bombardé des villages dans toute la Galilée. Rendre le Golan à la Syrie permettrait simplement des escouades de roquettes et de drones du Hezbollah et du Corps des gardiens de la révolution iranienne à travers le Kinneret.

Le lendemain du vote, deux israéliens ont failli être lynchés après être entrés par erreur en voiture à Ramallah. Les deux ont été exfiltrés par les forces de sécurité de l’Autorité palestinienne, mais leur voiture a été incendiée par une foule. Des rapports initiaux non confirmés suggèrent qu’un arabe leur aurait donné de mauvaises directions dans une station-service.

Si le lynchage avait eu lieu avant le vote de l’ONU, Israël aurait sans aucun doute été blâmé pour cela aussi.