Une technologie israélienne révolutionne l’IRM

Une nouvelle technique d’IRM mise au point par des chercheurs de l’Université hébraïque fournit aux utilisateurs une carte moléculaire du cerveau.

Par Naama Barak, ISRAEL21c

L’IRM, ou imagerie par résonance magnétique, fournit déjà un travail assez étonnant qui nous donne une meilleure idée de ce qui se passe à l’intérieur. Mais elle est sur le point de faire un travail encore plus étonnant, aidant les médecins à déceler plus rapidement le début des maladies neurodégénératives.

Une équipe de chercheurs de l’Université hébraïque de Jérusalem, dirigée par le Dr Aviv Mezer, a trouvé un moyen pour que l’IRM puisse enregistrer les changements dans la constitution biologique du tissu cérébral. Leurs conclusions ont été publiées dans Nature Communications.

«Au lieu d’images, notre modèle d’IRM quantitatif fournit des informations moléculaires sur le tissu cérébral que nous étudions. Cela pourrait permettre aux médecins de comparer les scanners cérébraux effectués au fil du temps chez le même patient et de faire la différence entre un tissu cérébral sain et malade, sans recourir à des procédures invasives ou dangereuses telles que des biopsies du tissu cérébral », a expliqué Mezer.

Cette capacité est particulièrement importante pour comprendre si un patient vieillit ou est atteint d’une maladie telle que la maladie d’Alzheimer ou de Parkinson.

Le vieillissement normal et les maladies neurodégénératives créent des «empreintes» biologiques dans le cerveau, modifiant ainsi le contenu en lipides et en protéines du tissu cérébral. Alors que les examens IRM existants ne fournissent que des images du cerveau humain, la nouvelle technique permet une lecture biologique des tissus cérébraux, ce qui permet de voir ce qui se passe au niveau moléculaire et de diriger le traitement en conséquence.

Cela signifie que les patients recevront probablement les diagnostics corrects plus tôt, ce qui accélérera le début de leur traitement et leur offrira une meilleure qualité de vie.

Pour l’avenir, Mezer pense que la nouvelle technique d’IRM fournira également une compréhension cruciale du vieillissement de notre cerveau.

«Lorsque nous avons examiné le cerveau des patients jeunes et âgés, nous avons constaté que différentes zones du cerveau vieillissaient différemment. Par exemple, dans certaines zones de matière blanche, le volume des tissus cérébraux diminue, alors que dans la substance grise, le volume des tissus reste constant. Cependant, nous avons observé des changements majeurs dans la composition moléculaire de la matière grise chez les sujets plus jeunes par rapport aux sujets plus âgés », a-t-il déclaré.