«Vert sans frontières constituerait un excellent nom pour une organisation environnementale. Dommage que le Hezbollah l’ait utilisé pour camoufler son activité terroriste le long de la frontière israélo-libanaise « , a tweeté Tsahal.
Par: L’équipe d’Unis avec Israël
L’armée israélienne a dévoilé lundi l’existence d’une nouvelle cellule de l’organisation terroriste du Hezbollah et opérant sous le nom de « Vert sans frontières » (« Green Without Borders »).
Une dénomination plutôt surprenante, et pour cause: Green Without Borders est dans les faits une société environnementale fictive qui sert de couverture aux activités terroristes du Hezbollah, a déclaré l’armée israélienne.
« Ce n’est pas une organisation gouvernementale constituée de bénévoles, ni une organisation écologiste qui préserve les forêts, mais une organisation du Hezbollah fournissant des rapports utiles à la mise en place de postes d’observation et d’activités sur la ligne de contact [avec Israël] », a déclaré un haut responsable de Tsahal exerçant dans le nord du pays.
Au cours de l’année écoulée, Tsahal a surveillé de près les postes d’observation du Hezbollah situés le long de la frontière. Cinq avant-postes « Vert sans frontières » ont été découverts en 2017.
« Il s’agit d’une violation flagrante de la résolution 1701 des Nations unies, qui interdit la présence de tout groupe armé autre que l’armée libanaise au sud du fleuve Litani », a ajouté le responsable de Tsahal. « L’organisation terroriste du Hezbollah viole cette résolution de manière continue, évoluant le long de la frontière tout en armant, espionnant le territoire israélien et établissant une infrastructure militaire près de la frontière – le tout sous une apparence civile. »
La résolution 1701 du Conseil de Sécurité des Nations Unies a été adoptée en 2006 à l’issue de la deuxième guerre du Liban. Sa ratification impliquait une cessation totale des hostilités, le retrait du Hezbollah derrière le Litani (ligne bleue) et imposait au gouvernement libanais et à la Force Intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) de déployer leurs forces dans le sud. Le Hezbollah a depuis 2006 déjà violé la résolution à plusieurs reprises.
« Le Hezbollah agit comme quelqu’un qui pense que Tsahal n’est pas au courant de ses activités« , a déclaré une source. « Le Hezbollah empêche les forces des Nations Unies dans la région d’examiner ces positions, affirmant qu’il s’agit d’un espace privé et empêchant ainsi tout examen relatif à la violation de la résolution 1701« .
Des preuves présentées à l’ONU
Au regard de la gravité des faits, Israël a sans délai exposé Green Without Borders comme une couverture du Hezbollah devant l’Assemblée des Nations Unies.
L’ambassadeur d’Israël auprès de l’ONU, Danny Danon avait ainsi, en juin 2017, présenté au Conseil de Sécurité des éléments de preuve révélant que le groupe terroriste Hezbollah, basé au Liban, avait établi une série d’avant-postes le long de la frontière avec Israël sous le couvert d’une organisation environnementale.
L’ONG présumée « verte », « Green Without Borders », est financée par et agit pour le compte du Hezbollah, en Israël.
A travers un courrier adressé aux membres du Conseil de Sécurité des Nations Unies, Danon a expliqué qu’en avril 2017, un groupe de sections locales avait refusé à une patrouille de la FINUL l’accès à un poste d’observation arborant la pancarte ‘Vert Sans Frontières’.
«La preuve bien documentée de la dangereuse provocation du Hezbollah prouve que le Hezbollah mène une activité de renseignements près de la Ligne bleue [la frontière tracée par l’ONU entre le Liban et Israël] et la déguise en activité civile, en violation flagrante des résolutions 1701 et 1559 du Conseil de Sécurité des Nations Unies», a déclaré Danon.
Il a averti que « la poursuite du renforcement militaire et des activités de déstabilisation du Hezbollah dans le sud du Liban avaient de graves répercussions sur la stabilité régionale et sur la capacité du gouvernement libanais à contrôler efficacement son pays« .
« La communauté internationale ne peut continuer à fermer les yeux sur les violations flagrantes des résolutions du CSNU par le Hezbollah », a poursuivi l’ambassadeur. Il a conclu sa lettre en appelant le Conseil de Sécurité à exiger que le gouvernement libanais supprime immédiatement ces postes d’observation.
Israël avait précédemment protesté contre les violations du cessez-le-feu commises par le Hezbollah et avait présenté à l’ONU des preuves démontrant que l’organisation terroriste utilisait le cadre civil dans la région pour préparer et lancer un autre attentat contre Israël.