« Nous avons lutté pendant des années pour la paix et la justice sociale – malheureusement, nous avons reçu un coup dur de la part des mêmes personnes que nous avons aidées de l’autre côté. »
Par Pesach Benson, TPS
Présent lors des funérailles de l’otage assassiné Oded Lifshitz, le Président israélien a demandé pardon à la famille et au kibboutz Nir Oz, et a réitéré ses appels à la création d’une commission d’enquête mardi.
« Je me tiens ici, face aux contreforts de votre Terre, et en tant que Président de l’État d’Israël, au nom de l’État d’Israël, je vous demande, bien-aimé Oded, respecté et de la part de votre chère famille, pardon. Pardon que l’État d’Israël ne vous ait pas protégé, vous, votre famille et votre kibboutz. Pardon que vous ayez été obligé de vous tenir seul face à des monstres humains. Pardon que nous n’ayons pas eu le temps de vous sauver et de vous ramener, vous et tous vos amis, des antres des meurtriers, ici, chez vous, en paix. Pardon », a déclaré Herzog.
« Je vous demande humblement pardon, à vous aussi, les braves et nobles amis et membres du kibboutz Nir Oz. En tant que Président de l’État d’Israël, je vous demande, dans cette situation douloureuse et angoissante, de m’incliner devant vous aussi et de vous demander pardon à tous : pardon de ne pas avoir été là pour vous ce jour maudit. Pardon pour l’omission et l’éclipse des lumières que vous avez payées, et que nous avons tous payées, un prix terrible. »
Lifshitz, 84 ans, était un journaliste à la retraite, l’un des fondateurs du kibboutz Nir Oz en 1955, et un militant pour la paix. Il était connu pour avoir été bénévole pour « Road to Recovery », une organisation non gouvernementale qui transporte des enfants palestiniens souffrant de problèmes de santé vers les hôpitaux israéliens pour y être soignés.
Sa femme, Yocheved, a également été enlevée de leur maison au kibboutz. Elle et l’otage Nurit Cooper ont été libérées après 17 jours de captivité.
« Notre enlèvement et ta mort me bouleversent profondément. Nous avons lutté pendant des années pour la paix et la justice sociale – malheureusement, nous avons été durement touchés par les personnes que nous avons aidées de l’autre côté », a déclaré Yocheved.
Herzog a également renouvelé son appel à la création d’une commission d’enquête pour enquêter sur les échecs qui ont conduit à l’attaque du Hamas le 7 octobre.
« J’appelle une fois de plus à la création d’une commission d’enquête d’État, qui est la voie royale d’un État réformé – pour se pencher avec audace et professionnalisme sur tout ce qui a causé l’échec et le terrible désastre. Il s’agit d’une étape cruciale dans le cheminement vers la guérison, la réhabilitation et la construction de l’État et de la société – après la tragédie », a-t-il déclaré.
Dimanche, la Haute Cour de justice a donné au gouvernement jusqu’au 11 mai pour informer le tribunal de sa position sur la formation d’une commission d’enquête officielle d’État. Cela faisait suite à une requête déposée par le Mouvement pour un gouvernement de qualité en Israël, qui demandait au tribunal d’ordonner la création de la commission.
De plus en plus de voix se sont élevées pour demander au gouvernement de nommer une commission d’enquête indépendante chargée d’enquêter sur les échecs politiques et militaires. Ces commissions ont une plus grande autorité pour convoquer des témoins et recueillir des preuves et sont dirigées par un haut magistrat de la Cour suprême. Elles peuvent inclure des recommandations personnelles sur les personnes faisant l’objet d’une enquête, bien que le gouvernement ne soit pas tenu d’agir en conséquence.
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d’autres ministres du gouvernement affirment qu’une enquête d’État sur les échecs qui ont conduit aux attaques du Hamas du 7 octobre ne devrait être menée qu’après la guerre. Les critiques accusent Netanyahu de retarder l’enquête et de tenter d’affaiblir les pouvoirs d’une commission.
La dernière commission d’enquête d’État, qui a enquêté sur la pire catastrophe civile d’Israël – une bousculade qui a tué 45 personnes sur un site sacré du mont Méron – a tenu Netanyahu personnellement responsable de la tragédie dans un rapport publié en avril.
L’armée a présenté sa propre enquête au ministre de la Défense Israël Katz. Cette enquête ne portait que sur des questions opérationnelles et de commandement et non sur des décisions politiques.
Au moins 1 200 personnes ont été tuées et 252 Israéliens et étrangers ont été pris en otage lors des attaques du Hamas contre les communautés israéliennes près de la frontière de Gaza le 7 octobre. Sur les 63 otages restants, 36 seraient morts.
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