Pour résoudre le problème palestinien, « il faut dissoudre l’UNRWA », a déclaré Netanyahou.
Par l’équipe d’Unis avec Israël
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a fermement appelé à la dissolution de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés (UNRWA), affirmant que l’organisme perpétue le problème palestinien .
Prenant la parole dimanche au début de la réunion hebdomadaire du cabinet, Netanyahou a déclaré qu’il était tout à fait d’accord avec « la critique acerbe du président Donald Trump sur l’UNRWA » et sa décision de couper le financement américain à l’organisme.
« L‘UNRWA est une organisation qui perpétue le problème des réfugiés palestiniens et perpétue l’évocation du droit de retour, en quelque sorte, afin d’éliminer l’Etat d’Israël, et l’UNRWA doit donc disparaitre », a ainsi déclaré Netanyahou.
« Il s’agit d’une agence qui a été créée il y a 70 ans, dans l’intérêt unique des réfugiés palestiniens, et donc parallèlement à l’HCR (l’agence des Nations Unies pour les réfugiés), qui s’occupe des problèmes de tous les réfugiés du monde sans distinction. Bien évidemment, cela créé une situation dans laquelle des arrière petits enfants de réfugiés ne sont eux mêmes pas réfugiés mais restent pris en charge par l’UNRWA. 70 ans vont encore s’écouler, et ces arrière petits-enfants auront des arrière petit-enfants etc: cette absurdité doit cesser! » a ajouté le Premier ministre.
Netanyahou a pour cela établi une proposition « les fonds de soutien de l’UNRWA doivent être progressivement transférés au HCR, avec des critères clairs pour soutenir les vrais réfugiés, et non les réfugiés fictifs comme c’est le cas aujourd’hui pour l’UNRWA».
« J’ai porté cette proposition à l’attention des Etats-Unis. C’est ainsi que l’on peut débarrasser le monde de l’UNRWA et traiter de véritables problèmes de réfugiés, dans la mesure où ceux-ci subsistent « , a-t-il conclu.
Les États-Unis réduisent le financement de l’UNRWA
Les remarques du Premier ministre Netanyahou sont intervenues en suite de l’annonce par les médias au cours du week-end du gel par les Etats-Unis d’une subvention de 125 millions de dollars à l’UNRWA, en attendant que la situation fasse l’objet d’une réévaluation..
L’ambassadeur des Etats-Unis à l’ONU Nikki Haley a annoncé plus tôt dans la semaine que l’administration Trump cesserait le versement toute aide aux palestiniens à moins que ces derniers n’acceptent de venir à la table des négociations et de participer aux pourparlers de paix avec les Israéliens.
Le même jour, le Président Trump a tweeté: « Nous versons chaque année aux palestiniens CENT MILLIONS DE DOLLARS et n’obtenons ni reconnaissance ni respect … les palestiniens ne voulant plus entendre parler de paix, pourquoi devrions-nous leur verser ces énormes sommes à l’avenir ? «
D’autant qu’au-delà du problème purement financier se pose un problème moral: l’ incitation au terrorisme visant Israël au sein même des écoles de l’UNRWA ainsi que l’utilisation de ses installations comme entrepôts pour les roquettes et les armes du Hamas ont fait de l’agence la cible de critiques virulentes de la part des responsables israéliens.
A ce titre, le mois dernier, le Comité administratif et budgétaire de l’ONU a quant à lui rejeté une demande d’augmentation du financement de l’UNRWA pour 2018-2019, suite aux efforts diplomatiques de la délégation israélienne.
« Il est inconcevable que le budget de l’ONU et les fonds des pays destinés à l’aide humanitaire et au développement soient détournés vers l’incitation et transformés en un bélier politique« , avait alors déclaré l’ambassadeur israélien à l’ONU, Danny Danon.
Le statut de réfugié palestinien: une définition bien singulière
Les palestiniens ont une définition bien singulière de leur statut de réfugiés: le statut se transmet de manière automatique de génération en génération, sans être affecté par la citoyenneté d’autres pays, différant dès lors de toutes les autres définitions de réfugiés du monde. Ainsi, le nombre de réfugiés palestiniens ne cesse de se multiplier de manière particulièrement importante, mais artificielle, assurant au passage un flux constant d’aides financières internationales. Pendant des années, Israël est restée silencieuse face à une telle singularité. Mais cela semble désormais résolu.
D’autant que les constats chiffrés ne sauraient plus justifier un tel silence: un « réfugié palestinien« reçoit actuellement quatre fois plus d’aides qu’un réfugié syrien, irakien ou africain ne reçoit de la part de l’ONU.
Une étude publiée en septembre montre qu’en 2016, l’ UNRWA , qui aide, rappelons-le, uniquement les palestiniens, a dépensé en moyenne 246 dollars pour chacun des 5,3 millions de Palestiniens considéré comme « réfugié », alors que le HCR n’en dépense que le quart, soit 58 dollars par réfugié.
A l’heure où les réfugiés, notamment politiques, se multiplient et affrontent des situations souvent critiques, il est alors légitime d’imaginer que de telles sommes mériteraient en effet une meilleure répartition.
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