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« Nous avons convenu d’entamer une coopération qui conduira à la normalisation des relations entre les deux pays », a tweeté Netanyahu. « Historique! »

Par AP

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a déclaré lundi qu’il avait rencontré le général Abdel-Fattah Burhan, le chef du conseil souverain du Soudan, et qu’ils avaient entamé le processus de normalisation.

« Nous avons convenu d’entamer une coopération qui conduira à la normalisation des relations entre les deux pays« , a tweeté Netanyahu. « Historique! »

Ces dernières années, Netanyahou s’est efforcé d’améliorer ses relations avec les pays africains qui entretiennent depuis longtemps des relations fraîches avec Israël à propos du conflit avec les Palestiniens. Le Soudan souhaite échapper à la liste américaine des États qui parrainent le terrorisme alors qu’il lutte pour reconstruire son économie après le soulèvement populaire qui a renversé Omar al-Bashir l’année dernière.

Netanyahou est arrivé lundi en Ouganda, affirmant que son pays «retournait en Afrique de façon spectaculaire» et exhortant le pays d’Afrique de l’Est à ouvrir une ambassade à Jérusalem.

Avant de quitter Israël, Netanyahou a évoqué «des liens diplomatiques, économiques et sécuritaires très importants dont on reparlera ». Il a déclaré qu’à la fin de sa visite dans ce pays d’Afrique de l’Est, il espèrait «avoir de très bonnes nouvelles» pour Israël.

Le leader israélien a été accueilli par le Premier ministre ougandais à l’aéroport international d’Entebbe, où le frère de Netanyahou, Yonatan, avait été mortellement touché par une balle alors qu’il dirigeait des commandos israéliens dans une mission risquée pour sauver des passagers israéliens détournés en 1976. Le succès d’Israël dans le raid avait alors humilié le président ougandais Idi Amin, sous le règne duquel Israël a fermé son ambassade en Ouganda.

Netanyahou, qui était accompagné de son épouse Sara, s’est entretenu avec le Président ougandais Yoweri Museveni et d’autres responsables. Lors d’une conférence de presse lundi dernier, Netanyahou a annoncé qu’il ouvrirait une ambassade à Kampala, la capitale ougandaise, si Museveni en établissait une à Jérusalem. Le leader ougandais a répondu en disant que son gouvernement «étudiait» la question.

Museveni a déclaré à plusieurs reprises que l’Ouganda soutenait une solution à deux États au sujet de la question palestinienne. Lors du voyage de Netanyahu en Ouganda en 2016, Museveni a exhorté les deux parties à vivre «côte à côte dans deux États … en paix et avec des frontières reconnues».

Israël a longtemps courtisé le soutien africain. En échange de son expertise en matière de sécurité et dans d’autres domaines, Israël souhaite que les États africains se rallient à elle au sein de l’Assemblée Générale des Nations Unies, qui a reconnu à une écrasante majorité la Palestine en tant qu’État observateur non membre en 2012.

Les rapports en Israël ces dernières années ont suggéré que l’Etat pourrait normaliser les relations diplomatiques avec plusieurs pays musulmans d’Afrique. Israël a renoué ses relations diplomatiques avec la Guinée en 2016. Après que Netanyahou s’est rendu au Tchad pour un renouvellement des relations en 2019, il a été signalé qu’Israël travaillait à officialiser ses relations avec le Soudan.