Palestinian President Mahmoud Abbas, center, speaks after laying a wreath at the tomb of late Palestinian leader Yasser Arafat, inside the Mukataa government compound, in the the West Bank city of Ramallah as Palestinians commemorate the 14th anniversary of his death, Sunday, Nov. 11, 2018. (AP Photo/Nasser Shiyoukhi) (AP/Nasser Shiyoukhi)
Palestinian President Mahmoud Abbas. (AP Photo/Nasser Shiyoukhi)

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Un responsable du Fatah a même affirmé que les arabes devraient « assiéger et isoler » les palestiniens qui vendent des terres aux juifs.

Par Baruch Yedid, TPS

Un haut responsable du Fatah, Oussama Qawasma, a déclaré vendredi que « les palestiniens qui vendent ou transfèrent des terres à des Juifs dans les territoires de Judée et de Samarie seront considérés comme des traîtres à Dieu, à la patrie et à la religion de l’islam, et seront maudits parmi le peuple.

Il faisait référence à la loi de l’Autorité palestinienne (AP) qui interdit aux arabes de vendre des terres à toute personne liée à Israël de quelque manière que ce soit. Les ventes de terres aux israéliens sont considérées comme une trahison par les palestiniens parce qu’elles sont censées menacer la fondation d’un futur État.

Qawasma a appelé l’AP à imposer une peine maximale aux arabes qui vendent des terres aux juifs et a appelé les organisations de l’AP à « les assiéger et les isoler ». Il a en outre appelé les familles de ceux qui vendent des terres aux juifs à les renier et a exigé qu’ils soient bannis pour toujours.

Ces propos s’inscrivent dans le contexte d’un récent ordre émis par le commandement central de Tsahal, selon lequel les palestiniens peuvent demander aux tribunaux musulmans de la charia en Israël d’obtenir des documents de propriété foncière et pas seulement aux tribunaux de la charia de l’Autorité palestinienne, ce qui les aurait exposés aux menaces des mécanismes de sécurité de l’AP.

Cette nouvelle directive ouvre la voie aux ventes de terres par les israéliens en Judée-Samarie.

Mahmoud Al-Habash, juge suprême chargé de la charia à l’AP et conseiller du chef de l’AP Mahmoud Abbas pour les affaires religieuses et islamiques, a également abordé la question des ventes de terres et a déclaré qu’Israël était responsable des conséquences de la décision qui permet aux palestiniens de recevoir des documents de propriété en Israël.

Al-Habash a appelé au boycott de l’administration civile de Tsahal qui est responsable des aspects juridiques de la propriété foncière dans la zone C et a déclaré que les résidents arabes de l’AP qui se tournent vers les tribunaux israéliens seront exposés à une arrestation et à un procès devant les tribunaux de l’AP.

Il a ajouté que les juifs n’avaiet pas de souveraineté sur le Kotel (Mur des Lamentations), qu’il a appelé « Al Burak », ni sur Al Aqsa.

« L’un des plus grands crimes religieux et nationaux »

Ces dernières années, l’Autorité palestinienne a renforcé ses mesures contre les résidents qui vendent des terres aux juifs et, en 2018, ses mécanismes de sécurité ont été impliqués dans l’enlèvement d’un habitant de Jérusalem-Est soupçonné d’avoir agi ainsi.

Les autorités religieuses de Jérusalem-Est ont renouvelé en 2020 la Fatwa (règle islamique) de 1935 qui interdit la vente de terres aux juifs.

La Fatwa de 1935 stipule que « celui qui vend sa maison ou aide à le faire, contrairement à la loi, lorsqu’il meurt, son corps ne doit pas être lavé, il ne doit pas être enveloppé [conformément à la loi islamique], ni les prières être offert sur le défunt, et il ne devrait pas non plus être enterré dans des cimetières musulmans, même s’il avait l’habitude de prier et de jeûner et de témoigner qu’il était musulman, et sa vie n’est pas protégée et il doit être boycotté. »

Le Conseil des sages religieux et des prédicateurs de Jérusalem a déterminé en 2018 que la vente de terres à Jérusalem est l’un des plus grands crimes religieux et nationaux pouvant être commis contre la Jérusalem islamique et arabe, et a appelé à « une série de décisions religieuses et nationales audacieuses » et d’activités de terrain » pour prévenir le phénomène.

L’année dernière, des religieux de Jérusalem-Est ont appelé au boycott des vendeurs de terres et ont publié une charte d’honneur qui lie les chefs de famille et exige le boycott de toute personne reconnue coupable d’avoir vendu des terres à des Juifs.