Les États-Unis combattent la pratique iranienne consistant à envoyer des enfants réfugiés combattre en Syrie dès l’âge de douze ans.

Par: AP

(…)Le département du Trésor a ciblé un réseau de banques et d’entreprises apportant un soutien financier à une force paramilitaire en Iran, qui formerait et enverrait des enfants soldats afin de combattre le Corps de la Garde de la Révolution Islamique (CGRI).

Les sanctions font partie de la campagne économique américaine visant à faire pression sur l’Iran pour qu’il modifie radicalement sa politique, notamment par la mise au point de missiles balistiques, le soutien à des groupes terroristes régionaux et la violation des Droits de l’Homme.

Le département américain du Trésor a déclaré que le réseau Bonyad Taavon Basij constituait un exemple de la manière dont le CGRI et les forces militaires iraniennes avaient accru la participation économique dans les principales industries et infiltré des entreprises apparemment légitimes pour financer le terrorisme et autres activités nuisibles.

« Ce vaste réseau fournit une infrastructure financière aux efforts déployés par le Basij pour recruter, former et endoctriner des enfants soldats qui sont forcés au combat sous la direction du CGRI« , a déclaré le secrétaire au Trésor, Steven Mnuchin. « La communauté internationale doit comprendre que l’enchevêtrement des entreprises avec le réseau Bonyad Taavon Basij et les sociétés écran du CGRI a des conséquences humanitaires réelles. Cela contribue à alimenter les ambitions violentes du régime iranien à travers le Moyen-Orient. »

Les sanctions interdisent aux citoyens américains de faire des affaires avec le réseau ou ses filiales et gèlent leurs avoirs sous le droit des États-Unis.

L’administration du président Donald Trump a régulièrement rétabli les sanctions contre l’Iran depuis que les Etats-Unis se sont retirés de l’accord sur le nucléaire de 2015 au mois de mai dernier. L’Iran connaît une crise économique depuis les derniers mois. Sa monnaie est en train de plonger pour atteindre des niveaux historiquement bas et les manifestations s’enchaînent. La première série de sanctions, qui avaient été assouplies aux termes de l’accord sur le nucléaire négocié par l’administration Obama, a été réimposée en août. Une deuxième série de sanctions, plus radical, devrait être ré-imposé début novembre.

Des enfants envoyés au combat en Syrie

Les sanctions visent le réseau des entreprises – connu en anglais sous le nom de Basij Cooperative Foundation – et le groupe paramilitaire appelé la Basij Resistance Force. L’unité paramilitaire, formée après la révolution iranienne de 1979, est dirigée par le CGRI et possède des antennes dans toutes les provinces et villes d’Iran.

Selon le ministère des Finances, il endoctrine les écoliers et dispense un entraînement au combat aux enfants réfugiés iraniens et afghans âgés de 12 ans à peine, qui sont envoyés au combat en Syrie. A travers un communiqué de presse, Treasury a présenté une photo d’enfants de la force de résistance utilisant des photos d’anciens présidents Barack Obama et George W. Bush à des fins d’entraînement.

En outre, le Trésor a également ciblé plusieurs banques, sociétés d’investissement et entreprises affiliées au réseau financier.

L’Iran a tenté de minimiser les (impacts des) sanctions américaines visant le secteur vital du pétrole et du gaz du pays. Le Président iranien Hassan Rouhani a déclaré que les sanctions du 4 novembre n’auraient aucun effet car « les États-Unis faisaient déjà tout ce qu’ils voulaient« . Rouhani a désigné l’administration Trump comme « la plus hostile » de tous les temps à l’égard de l’Iran, mais a précisé que son pays surmonterait les sanctions grâce à « l’unité et l’intégrité »

L’Iran apporte depuis longtemps son soutien au groupe terroriste libanais Hezbollah et aux groupes armés palestiniens, que les pays occidentaux considèrent comme des organisations terroristes. L’adhésion à la CFT n’empêchera probablement pas l’Iran de continuer à soutenir de tels groupes.