Pour avoir parlé hébreu par téléphone, le jeune Yogev, étudiant israélien en échange universitaire à Paris, a fini à l’hôpital avec de multiples traumatismes.

Par Hanna Partouche, Unis avec Israël

Ce matin du 9 décembre, Yogev B., étudiant israélien à HEC, a commis un acte qui aurait bien pu lui coûter la vie: oser parler en hébreu dans Paris.
Si les termes peuvent surprendre, ils ne reflètent que littéralement ce qui s’est produit ce jour là, en plein coeur de la capitale.

Alors qu’il sort son téléphone et enregistre un message vocal à l’attention de son père dans sa langue natale, le jeune Yogev se retrouve assailli par deux hommes, décrits comme d’origine africaine.
Frappé pendant de longues secondes, « au corps et à la tête », le jeune israélien finit par perdre connaissance, et sera plus tard hospitalisé, atteint de nombreuses fractures.
Contacté dans la soirée par Benjamin Netanyahu, l’étudiant a fait part au premier ministre israélien de l’étonnement des policiers français, selon lesquels il ne s’agirait que d’un « incident normal ». Un constat inquiétant, mais pour autant et malheureusement presque cohérent, au regard du nombre alarmant et quasi quotidien des actes violents à motivations antisémites en France.

Difficile alors de ne pas faire le lien avec la polémique actuelle concernant le lien entre antisémitisme et antisionisme: quelle meilleure illustration la France aurait-elle pu trouver que celle du passage à tabac public d’un juif identifié comme tel car parlant hébreu?

Une plainte a été déposée par l’étudiant israélien, alors que les agresseurs sont toujours en fuite.