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Bien qu’aucun candidat ou parti ne soit clairement vainqueur des dernières élections israéliennes, le processus démocratique robuste de l’État hébreu reste un phare au Moyen-Orient.

Par l’équipe d’Unis avec Israël et AP

Alors que l’incertitude planait sur le résultat des élections législatives israéliennes mercredi, alors que le Premier ministre Benjamin Netanyahu manquait de voie claire vers une coalition au pouvoir, le processus démocratique israélien est apparu comme vainqueur incontestable.

Afin de former un nouveau gouvernement, le Premier ministre en exercice devra créer une coalition d’au moins 61 sièges sur les 120 de la Knesset.

Selon la plupart des commentateurs, le Likoud de Netanyahou et ses alliés sionistes religieux auront besoin du soutien du parti de droite Yamina de Naftali Bennett.

Pendant ce temps, un parti arabe est devenu un faiseur de rois potentiel mercredi matin.

Contrairement aux fausses déclarations selon lesquelles Israël est un «État d’apartheid», les citoyens arabes jouissent de tous leurs droits et sont élus au parlement national.

Comme Bennett, le chef du parti arabe Raam, Mansour Abbas, n’a pas exclu de rejoindre l’un ou l’autre des camps en lice pour le contrôle de la Knesset.

Une cinquième élection reste également une option si aucun des deux camps ne peut former une coalition. Dans ce cas, Netanyahou resterait Premier ministre par intérim, se dirigeant vers une confrontation avec le Président américain Joe Biden au sujet de l’Iran.

Les résultats signalent un glissement continu de l’électorat israélien vers la droite, qui soutient les communautés juives de Judée et de Samarie et s’oppose aux concessions dans les pourparlers de paix avec les palestiniens.

Après trois précédentes élections non concluantes, Netanyahou espérait une victoire décisive qui lui permettrait de former un gouvernement avec ses alliés religieux et nationalistes traditionnels.

Au cours de la campagne, Netanyahou a souligné le succès de la campagne de vaccination contre le coronavirus d’Israël. Il a agi de manière agressive pour obtenir suffisamment de vaccins pour les 9,3 millions d’habitants d’Israël, et en trois mois, le pays a inoculé environ 80% de sa population adulte. Cela a permis au gouvernement d’ouvrir des restaurants, des magasins et l’aéroport juste à temps pour le jour des élections.

Il a également évoqué les quatre accords diplomatiques qu’il a conclus avec les pays arabes l’année dernière.

Après les résultats des élections, l’attention se tournera vers le Président du pays, Reuven Rivlin.

Il tiendra une série de réunions avec les chefs de parti et choisira ensuite celui qui, selon lui, a les meilleures chances de former un gouvernement en tant que Premier ministre désigné.

Comme le prouve ce dernier tour d’élections, au cours duquel les juifs orthodoxes, les arabes et les israéliens laïques ont tous fait entendre leur voix, Israël reste la seule démocratie représentative pluraliste au Moyen-Orient.